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Three essays on political corruption and common agency

Ma thèse se compose de trois articles. Les deux premiers ont pour ambition d’apporter une contribution à la littérature de la microéconomie de la corruption. Le dernier article aborde le problème de la provision de biens publics depuis un angle inédit, qui pose le bien public comme un bien de confiance. Le premier article de ma thèse s’intitule «La corruption bureaucratique et la corruption politique ne sont pas l’endroit et l’envers d’une même pièce». Il s’agit non seulement d’offrir une revue de littérature à jour sur le thème de la microéconomie de la corruption, mais aussi de rappeler l’urgence d’établir une distinction claire entre les corruptions bureaucratique et politique dans la science économique. La ligne de démarcation entre ces deux phénomènes étant jusqu’à présent restée floue, les avancées réalisées dans la modélisation de la corruption bureaucratique - en recourant au modèle principal-agent - ont paradoxalement conduit à un vide de la littérature pour ce qui est de la formalisation de la corruption politique. Néanmoins, deux branches de l’économie politique se concentrent sur les rentes et les transferts monétaires associés à la corruption politique. Je défends l’idée que les rentes proposées dans les modèles d’agence politique s’apparentent davantage à des détournements de fonds publics qu’à de véritables pots de vin politiques. De plus, les transferts monétaires présentés dans la littérature de la représentation d’intérêts (lobbying) ne correspondent pas non plus exactement à la définition du pot de vin, ce qui ne manque pas d’alimenter la confusion entre lobbying et corruption politique. Dans le second article intitulé «Quand les politiciens prennent des décisions inefficaces. Un modèle d’agence commune appliqué à la corruption politique», je propose un modèle d’agence commune simple, dans lequel deux principaux (groupes d’intérêts) tentent d’influencer la décision d’un agent (politicien). La nouveauté théorique de ce modèle réside dans l’introduction d’un écart d’information entre les principaux: tandis que le premier groupe d’intérêts est toujours en mesure d’observer l’action posée par le politicien, le second doit faire confiance à un organe de surveillance imparfait pour faire la lumière sur le choix effectif de ce dernier. Dans ce contexte, le politicien a la possibilité d’opter pour une action inefficace, pour laquelle il accepte des transferts monétaires privés (pots de vin politiques) du groupe d’intérêt disposant de plus d’information. Mon principal résultat est que l’augmentation du degré de transparence (soit la réduction de l’écart d’information entre principaux) aboutit à faire monter les pots de vin attendus. Cela ne signifie pas pour autant qu’une transparence accrue soit une mauvaise politique. En fait, en augmentant la transparence, on améliore le bien-être attendu. L’article propose un second résultat ayant trait à l’inefficacité des salaires fixes des politiciens comme outil de lutte contre la corruption. «La provision de biens publics de confiance selon l’agence commune», le troisième et dernier article de ma thèse, montre que dans un modèle d’agence commune utilisant des biens publics de confiance, même le moindre degré d’asymétrie d’information est susceptible de conduire à l’inefficacité. Le bien public est une forme de bien de confiance, étant donné que chaque principal observe avec une certaine probabilité (au moins) un de ses attributs. Ainsi, les principaux ne sont pas nécessairement en mesure de distinguer un projet public d’un autre, et ils n’ont pas d’autre choix que de faire confiance à la parole de l’agent au moment de faire leurs contributions. Au-delà de l’inefficacité résultante, je décris le comportement des principaux vis-à-vis de leurs contributions. Le fait d’avoir accès à davantage d’information (soit le fait de pouvoir distinguer adéquatement plus souvent les projets publics les uns des autres) peut, au final, amener les principaux à contribuer moins. Enfin, je dérive la probabilité de choisir le projet inefficace. Et comme cette probabilité mesure le bien-être attendu, je conclus sur quelques considérations politiques liées à l’accès des principaux à l’information. / My thesis is composed of three articles. The first two articles aim to bring a contribution to the microeconomics of corruption literature. The last one deals with the problem of public good provision from a new perspective: the public good is also a credence good. The first paper of my thesis is called “Bureaucratic and political corruption, the same side of two different coins”. It is not only an up-to-date review of the microeconomics of corruption literature, but also a caveat that a clear distinction between political and bureaucratic corruption is direly needed in economics. Because the line separating bureaucratic and political corruption has been fuzzy, the success in modeling bureaucratic corruption - by employing the principal-agent framework - has paradoxically left a gap in the formalization of political corruption. Nevertheless, two branches of political economy focus on rents or monetary transfers associated with political corruption. I argue that the rents proposed by the political agency models resemble rather the embezzlement of public funds than actual political bribes. Moreover, the monetary transfers proposed by the lobbying literature don’t fully fit the definition of political bribes, generating confusion between lobbying and political corruption. In the second paper entitled “When politicians make inefficient decisions. A common agency model of political corruption” I present a simple common agency model in which two principals (interest groups) try to influence the decision of an agent (politician). The theoretical novelty of the model is the presence of an information gap between principals: while one interest group always observes the action implemented by the politician, the other has to rely on an imperfect court to investigate the politician’s actual choice. In this context the politician may choose an inefficient action by accepting private monetary transfers (political bribes) from the better informed interest group. My main result is that an increase in transparency (i.e. the information gap between principals diminishes) will rise the expected bribes. This doesn’t mean that increasing transparency is a bad policy. In fact, increasing transparency improves the expected welfare. A second result concerns the ineffectiveness of politicians’ flat salaries in fighting corruption. “The provision of credence public goods under common agency”, the third paper of my thesis, shows that in a common agency model featuring credence public goods even the smallest degree of information asymmetry may lead to an inefficient outcome. The public good is also a credence good as each principal observes only with some probability (at least) one of its attributes. Therefore, the principals may not distinguish a public project from another and they have to trust the agent’s word when making contributions. Besides this inefficiency result, I characterize the principals’ contributing behavior. Getting access to more information (telling the difference between the public projects more often) may, surprisingly, bring the principals to contribute less. Finally, I derive the probability of choosing the inefficient project. And since it measures the expected welfare, I reach some policy considerations regarding the principals’ access to information.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24274
Date19 April 2018
CreatorsStrîmbu, Octavian
ContributorsMoran, Kevin, González, Patrick
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format77 p., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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