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Incubation d'oeufs d'éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) en chenaux de fraie au ruisseau de l'Église à Beaumont, Québec

Le nombre d'éperlan arc-en-ciel (Osmerus monfax) fréquentant la rive sud de l'estuaire du Fleuve Saint-Laurent a régressé graduellement depuis trente ans. Les principales rivières fréquentées pour la reproduction furent désertées petit à petit depuis cette période, au point qu'aucun poisson de cette espèce ne remonte dans les deux principaux tributaires habituellement utilisés, soit la Rivière Boyer et la Rivière Ouelle. Face à ce problème, différentes études furent entreprises afin de trouver des aménagements ou des interventions qui pourraient permettre de maintenir la population et de pouvoir éventuellement fournir des poissons pour la restauration des rivières désertées.

Une des études entreprises consiste à mettre au point des chenaux de fraie pour l'incubation d'oeufs d'éperlan au Ruisseau de l'Eglise, un des rares endroits où l'on retrouve encore des reproducteurs de cette espèce au printemps. L'objectif de cette étude était de vérifier l'efficacité de cet aménagement, adapté de façon à réduire les principales causes de mortalité qui concernent l'absence de fécondation des oeufs, la sédimentation des particules fines et la densité du dépôt d'oeufs.

L'incubation d'oeufs d'éperlan arc-en-ciel en chenaux de fraie procure des taux de survie à l'éclosion beaucoup plus élevés que ceux observés en nature. Ainsi, le taux de survie global obtenu est de 66%, ce qui représente entre 14 et 23 fois les meilleurs taux d'éclosion rapportés. La fécondation des oeufs effectuée par la méthode naturelle, c'est à dire en permettant aux reproducteurs de se reproduire dans des chenaux de fraie, procure les meilleurs taux de survie (p = 0,0012) comparativement à ceux obtenus par la méthode manuelle, dite sèche. Comme méthode de contrôle de la sédimentation des particules fines contenues dans l'eau, l'utilisation d'une unité de sédimentation est suffisante. Ainsi, l'ajout d'un filtre à piscine pour filtrer l'eau davantage n'entraîne pas des taux de survie supérieurs, ni pour les ?ufs fécondés manuellement (p = 0,288) ou naturellement (p = 0,773). Une densité du dépôt d'oeufs élevée peut être incubée sans qu'il y ait de différence (p = 0,288) dans les taux de survie comparativement à une densité plus faible, pour les oeufs fécondés manuellement. Pour les oeufs fécondés naturellement, les taux de survie obtenus sont meilleurs (p = 0,021) pour la densité plus élevée que pour la densité plus faible.

La méthode de l'addition des pourcentages de développement journaliers telle qu'utilisée pour le saumon atlantique donne de meilleurs résultats que la méthode de la somme thermique (°d-1) pour suivre le développement et prédire l'éclosion des oeufs d'éperlans. Un tableau de correspondance entre la température journalière et le pourcentage de développement s'y rapportant fut établi pour une étendue de température variant de 4 à 20 °C. Celui-ci pourra être utilisé pour les prochaines expériences d'incubation d'oeufs d'éperlan.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:1375
Date January 1993
CreatorsBouchard, Luc
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/1375/, doi:10.1522/1480712

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