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Évaluation du bilan des émissions de gaz à effet de serre attribuables à l'utilisation de biosolides de papetières pour le reboisement d'un parc à résidus miniers non acides

Les changements climatiques figurent parmi les principaux enjeux auxquels doit faire face l’humanité. Le rôle déterminant et sans précédent des activités humaines sur l’augmentation observée des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) et le réchauffement global qui en résulte nécessite la mise en oeuvre conjointe de mesures de réduction des émissions, d’atténuation des impacts et d’adaptation.
Au Québec, le Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020 prévoit notamment l’abolition de l’enfouissement des matières organiques putrescibles d’ici 2020; ces matières incluent les résidus de traitement des eaux de procédés des fabriques de pâtes et papiers, aussi appelés biosolides de papetières. À l’heure actuelle, il existe trop peu de données permettant d’estimer les bénéfices climatiques et la faisabilité opérationnelle d’une telle mesure. À titre d’exemple, certaines contraintes pourraient nécessiter le recours par l’industrie des pâtes et papiers au stockage temporaire des biosolides de papetières, plutôt qu’à un enfouissement permanent. Dans cette optique, le bilan des émissions attribuables au recyclage de biosolides de papetières préalablement enfouis (BPPE) doit être scientifiquement documenté.
La présente étude a pour but d’évaluer le bilan des émissions de GES attribuables à l’utilisation de BPPE comme amendement sur un parc à résidus miniers non acides dans le cadre d’un projet de reboisement visant une fermeture progressive. Les émissions de protoxyde d’azote (N2O), de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4) à l’interface sol-air suivant l’application (0, 50, 100 Mg anhydre ha-1) ont été mesurées sur deux saisons consécutives (2012, 2013) au moyen de chambres statiques fermées. Les émissions attribuables à l’utilisation d’équipement motorisé mobile ont également été quantifiées (tCO2e Mg-1 BPPE anhydre).
Les résultats suggèrent un effet significatif de la quantité de biosolides de papetières épandue sur les émissions cumulées de N2O et de CO2 après une saison. Bien que modestes, les émissions attribuables à l’utilisation de la machinerie (0.0983 tCO2e Mg-1 BPPE anhydre) peuvent s’avérer plus élevées que les émissions attribuables aux biosolides eux-mêmes suite à l’épandage lorsque le CO2 d’origine biogénique est exclu du bilan. Ces résultats mettent en lumière le besoin de poursuivre les recherches visant à identifier la filière de valorisation la moins émettrice pour cette matière de façon à ce que le détournement des biosolides de papetières des lieux d’enfouissement s’accompagne de réels bénéfices climatiques.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:2995
Date05 1900
CreatorsDurocher, Simon
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/2995/

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