Une meilleure intégration des processus de fabrication du scieur et du fabricant de fermes de toit permettrait une utilisation plus efficiente des matières premières par une diminution de la production de sous-produits de moindre valeur notamment lors des opérations d’éboutage des bois. La scierie fabrique son bois d’œuvre de 2 po d’épaisseur suivant des longueurs standard variant de 6 à 16 pi. Les sciages verts sont généralement éboutés en longueurs paires alors que des longueurs impaires peuvent être générées après séchage et rabotage des bois. Le fabricant de fermes de toit doit, pour sa part, ébouter à nouveau les sciages en composantes suivant des longueurs variables comprises entre 2 po et 16 pi. Certains sciages requièrent un éboutage à la scierie en raison, entre autres, de la présence de flaches excessives. Ces bois devraient constituer un potentiel intéressant pour la production de composantes de longueurs variables entrant dans la fabrication de fermes de toit. Un changement des pratiques d’éboutage pourrait hypothétiquement contribuer à l’amélioration de la valeur des produits de la scierie et à une meilleure utilisation de la matière première tant pour le scieur que pour le fabricant de fermes de toit. L’objectif du projet consiste donc à évaluer le potentiel de récupération de la portion utilisable des sciages flacheux produits en scierie, pour la fabrication ultérieure de composantes de fermes de toit. Nous avons choisi d’étudier les fermes de toit en raison de leur complexité, de la grande variabilité des éléments structuraux qui les composent, comparativement aux murs et aux systèmes de plancher. Les fermes de toit sont également très populaires auprès des constructeurs d’habitations et des fabricants de systèmes de construction. Le carnet de commandes de fermes de toit, correspondant à trois mois de production, comprenait 219 projets de construction. Nous avons répertorié 5 qualités, 7 largeurs et 2 907 longueurs différentes de composantes pour la réalisation des projets de construction de fermes de toit. Les membrures courtes, inférieures à 7 pi de longueur, représentaient à elles seules 42,7% du volume total des composantes requises. Les simulations effectuées nous indiquent un potentiel de gain en volume de sciages de l’ordre 5,4% pour le scieur désirant récupérer des composantes dans des sciages flacheux. Un fabricant de fermes de toit, qui à son tour consomme ces sciages de longueurs hors standard, pourrait potentiellement réaliser des économies de bois de l’ordre de 4,9% du volume annuel consommé. Une meilleure intégration des processus de découpe du scieur et du fabricant de fermes de toit permettrait donc une réduction potentielle des éboutures générées lors de l’usinage des sciages dans les deux filiales industrielles.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/25556 |
Date | 20 April 2018 |
Creators | Côté, Nelson |
Contributors | Beaudoin, Michel |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xv, 123 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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