Mon poste de psychologue clinicienne au sein d’une maison de retraite m’a sensibilisée à la souffrance psychique des aides-soignantes. A partir de l’écoute des aides-soignantes dans le cadre de ma mission de support technique à l’équipe, émerge la plainte récurrente d’un déficit égotiste de désinvestissement émotionnel et affectif et la non reconnaissance de la pénibilité de leur tâche, qui me conduit à poser l’hypothèse d’un burn out. La recherche porte donc sur le Syndrome d’Épuisement Professionnel. Elle étudie les relations complexes entre le personnel médico-social aides-soignantes et la cadre de santé, et entre la personne âgée et sa fille. Un questionnaire clinique a fait ressortir l’ampleur du ressenti subjectif d’être épuisé. L’échelle standardisée MSP de Louise Lemyre, celle du ressenti subjectif d’être stressé. Le stress étant convoqué dans la position conceptuelle théorique retenue du Syndrome d’Épuisement Professionnel.L’analyse de ces deux ressentis a révélé les rapports complexes entre soignante–soignée et la cadre et entre fille–mère et grand-mère. C’est ainsi que l’enjeu narcissique du personnel fait ressurgir les origines archaïques de la sexualité infantile dans le lien intime au corps. En même temps, à cause d’une féminisation généralisée de la profession, la spécificité de la fonction du Féminin Psychique s’impose.Cette recherche souhaite apporter, grâce à ce Féminin Psychique, un éclairage autre sur la position intermédiaire de la Cadre. Le statut de bonne ou mauvaise mère que les aides-soignantes lui reconnaissent, aggrave ou diminue le Syndrome d’Épuisement Professionnel et le stress. Enfin, cette recherche insiste une nouvelle fois sur la nécessité impérieuse de la formation permanente institutionnelle et du travail d’élaboration psychique de ces personnels et ce, à périodicités constantes. / As a psychologist in an EHPAD (a regulated home for dependent seniors), I became very much aware of the auxiliary nurses’ psychological sufferings. Listening to them during my team-supporting mission, I heard a recurring complaint emerge, that of an egotistical deficit of emotional and affective disinvestment and of a lack of recognition of the painfulness of their task. This has led me to hypothesize professional exhaustion. The research in this thesis therefore focuses on the burn out syndrome. It studies the complex relations between the auxiliary nurses as medico-social staff and the health manager in charge as well as between the elderly person and his/her daughter.A clinical questionnaire highlighted the depth of the subjective feeling of exhaustion while Louise Lemyre’s standardized scale highlighted the depth of the subjective feeling of stress, an operational notion in the theoretical concept of burn out.The analysis of both feelings revealed the complex relations between patient-auxiliary nurse and manager as well as between daughter-mother and grandmother. The narcissism at stake with the staff reactivates the archaic origins if child sexuality in the nursing place. A t the same time, because of the general feminization of the profession, the specificity of the feminine psyche is of foremost importance.Thanks to this notion, the research paper aims to shed a different light on the intermediary position of the manager. The status of good or bad mother figure that auxiliary nurses grant her worsens or lessens the burn out and stress.Last, this research paper further insists on the absolute necessity of permanent institutional training and of psychic elaborative work for the staff at regular intervals.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LYO20080 |
Date | 29 August 2014 |
Creators | Persod, Chloe |
Contributors | Lyon 2, Gaucher, Jacques |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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