Ce mémoire étudie les représentations du loisir durant les années 1960 et 1970 au Québec pour un groupe d'âge bien particulier: la jeunesse. Nous examinons le discours sur les temps libres à partir des revues Bulletin-Loisirs et Loisir-Plus, publiées par la Confédération des Loisirs du Québec (CLQ). Éduquer, occuper ou faire plaisir aux jeunes, les auteurs des deux revues montrent différentes conceptions du temps libre. Sa place, son rôle, ses objectifs et ses valeurs sont tributaires d'une vision sociale cherchant à réguler la liberté inhérente aux loisirs. Plus précisément, nous tenterons de vérifier l'hypothèse selon laquelle la CLQ a perpétué un discours essentiellement traditionnel, influencé par le clergé catholique, qui préservait une conception éducative du temps libre de la jeunesse tout en marginalisant les valeurs de la liberté et du plaisir. Depuis sa création en 1943, la Confédération des Loisirs du Québec perpétue la conception catholique des loisirs. Elle s'affirmera lentement comme une oeuvre indépendante, ce qui entraînera sa sécularisation en 1965. Les clercs qui continuent néanmoins d'oeuvrer au sein de l'organisme, bien qu'ils soient retirés de postes de direction, modifieront alors la perception de leur rôle dans le loisir organisé et critiqueront davantage la commercialisation progressive du temps libre. De plus, au cours de la décennie 1960, la théorie de la Civilisation des loisirs régénèrera la conception éducative du loisir. Il faudra attendre au début des années 1970 pour assister à une recrudescence de l'hédonisme et du plaisir dans les revues de la CLQ.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/2585 |
Date | January 2008 |
Creators | Robert, Thierry |
Contributors | Bienvenue, Louise |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Thierry Robert |
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