La vulnérabilité des quartiers précaires face aux catastrophes naturelles et anthropiques est en constante augmentation à travers le monde. Les énormes dégâts et les nombreux drames humains causés par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Port-au-Prince sont en soi un exemple des impacts négatifs de cette vulnérabilité. Dans leur grande diversité, les différents quartiers précaires présentent aussi une vie sociale variant d'une communauté à l'autre. Souvent très intense, cette vie sociale permet en temps normal l'amélioration des conditions de vie dans ces quartiers souvent laissés à eux-mêmes. Mais qu'en est-il lors de situation post catastrophe? Cette recherche se propose de vérifier si l'intensité du capital social, qui englobe différents types de réseaux sociaux préalablement existants avant la catastrophe du 12 janvier 2010, explique la résilience ou non des quartiers précaires de l'agglomération urbaine de Port-au-Prince et si le capital social a également joué un rôle dans la rétention des habitants de ces quartiers à l'intérieur de ceux-ci après le séisme. Une comparaison de deux quartiers précaires (Baillergeau et Morne Lazarre), effectuée sur la base de l'intensité du capital social préexistant et de trois critères de résilience, permet effectivement d'atteindre l'objectif fixé. D'un côté, Baillergeau, avec un capital social fort, a réussi à trouver des aides de toutes sortes et à conserver sa population dans le quartier. Les solidarités locales s'expriment de différentes manières et les ONG y financent de nombreux projets auxquels participent les résidents de ce quartier. La communauté de Baillergeau se mobilise facilement grâce, entre autres, à des leaders locaux expérimentés et légitimes. De l'autre, Morne Lazarre avec un capital social faible, a été déserté par la majorité de sa population après le séisme. Les habitants y demeurant toujours n'arrivent pas à nouer des partenariats durables avec des ONG et mener des projets ayant pour but de réhabiliter le quartier. Bref, à destruction égale, le capital social est le facteur expliquant le mieux le pourquoi de la résilience ou non dans les quartiers précaires après une catastrophe.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : résilience urbaine, capital social, quartiers précaires, Port-au-Prince, catastrophes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4910 |
Date | 06 1900 |
Creators | Watters, Jérémie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4910/ |
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