Cette thèse propose de détecter les mécanismes par lesquels la stratification d’une société se reflète sur le marché du travail. Nous étudions pour cela le cas de l’Inde, où les disparités liées au genre, à la religion et à la caste persistent malgré des changements structurels considérables. Un premier chapitre traite des liens entre l’exclusion du marché du travail et les disparités inter-groupes. Suite à une estimation de la probabilité de non-participation sur le marché du travail, l’analyse des conséquences de l’isolement forcé des femmes sur l’éducation des enfants permet d’observer dans quelle mesure le travail est un vecteur de réduction des inégalités genrées d’éducation. Un second chapitre s’intéresse aux trajectoires de mobilités occupationnelles et de revenu entre 2005 et 2011-12. Une description détaillée de ces trajectoires et l’estimation de ces déterminants suggèrent l’absence d’un phénomène de rattrapage des groupes désavantagés sur le moyen-terme. Un troisième chapitre aborde la question de la segmentation du marché du travail dans un contexte de prédominance de l’économie informelle. Les résultats montrent l’existence d’une ségrégation occupationnelle en fonction du genre. Le quatrième chapitre propose une comparaison paramétrique et nonparamétrique des décompositions de salaire. Les écarts de salaires ne sont pas liés à une discrimination salariale pure mais plutôt à un processus de sélection et de ségrégation occupationnelle dans le cas du genre. En ce qui concerne les groupes socio-religieux, la combinaison des écarts en termes d’éducation, de népotisme et de discrimination potentielle explique les fortes disparités salariales. / This thesis aims to analyze how the stratified nature of a society translates into horizontal inequalities in the labor market. We analyze the case of urban India, where disparities among gender, religion and caste groups persist despite the country’s significant structural change. The first chapter analyzes the links between labor market exclusion and group disadvantage. After estimating the likelihood of non-participation in the labor market, we address the specific case of secluded labor by detecting its impact on children’s education. We suggest that female labor market participation is not likely to lower the educational gap for future generations. The second chapter compares the paths of labor market mobility between 2005 and 2011-12 among gender and socio-religious groups. A detailed analysis of occupational and earnings mobility, followed by the estimation of their determinants, suggest that the group-specific mobility patterns may not reflect a process of “catching-up.” The third chapter proposes an analysis of labor market segmentation in the context of a predominantly informal labor market, showing that the household business sector is relatively homogenous and that the salaried sector is segmented along gender lines. A fourth chapter highlights the issue of potential discrimination by comparing parametric and semi-parametric wage gap decompositions, both suggesting that wage gaps are mostly due to selection and segregation effects in the case of gender. In the case of socio-religious groups, a combination of endowment differentials, nepotism and potential discrimination leads to substantial wage differentials.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018BORD0337 |
Date | 30 November 2018 |
Creators | Seetahul, Suneha |
Contributors | Bordeaux, Combarnous, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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