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Racial stacking et stéreotypes raciaux en sport collectif : le cas particulier du basket-ball en contexte français

Ce travail doctoral s'intéresse au phénomène de catégorisation et de stéréotypie à l'oeuvre lorsque se joue la discrimination relative à l'appartenance ethnique au basket-ball. Dans une première phase réalisée en milieu naturel (racial stacking dans le championnat de basket-ball professionnel français), une première étude met en évidence une tendance à la surreprésentation des joueurs " blancs " au poste de meneur, considéré comme central au regard de la performance. Dans une seconde phase s'articlant autour de trois expériences, en impliquant des sujets (sportifs et non sportifs) en tant qu'entraîneurs dans un contexte expérimental, sont mis en évidence l'existence de biais de catégorisation (racial stacking), de stéréotypes (attribution de caractéristiques en adéquation avec les stéréotypes raciaux) et de discours (implication plus favorable dans les discours pour un joueur blanc que pour un joueur noir). Contrairement aux hypothèses attendues, les sujets qui appartiennent au milieu sportif mobilisent plus fortement les stéréotypes raciaux que les sujets non sportifs. Dans une troisième phase, une étude à propos du concept de centralité au basket-ball permet de déterminer que les postes de meneur de jeu et d'arrière (extérieurs) sont considérés comme plus centraux que les postes d'ailier fort et de pivot (intérieur) et le poste d'ailier comme polyvalent (à la fois central et non central). Dans une quatrième phase, nous avons mis en exergue que les biais de catégorisation et de stéréotypie peuvent être activés dans un univers virtuel dans lequel les joueurs ont des capacités équivalentes (jeu vidéo). Les effets de discrimination (favoritisme endogroupe) sont potentialisés par l'issue positive du match. Dans une cinquième phase, à travers l'accès à la nature des relations entre basketteurs blancs et basketteurs noirs, alors que de prime abord les résultats semblent mettre en évidence une discrimination positive à l'égard des basketteurs noirs, l'analyse fait apparaître un effet de survalorisation à l'avantage des basketteurs blancs (biais d'auto-favoritisme), considérés comme plus prépondérants dans leur équipe que leurs homologues noirs. Enfin, dans une dernière phase ayant pour objectif de tester les effets de la menace du stéréotype sur la performance (aspect moteur) et le discours (aspect cognitif), les résultats ne mettent pas en évidence d'effet de la menace du stéréotype. L'évaluation entraîne une amélioration de la performance chez les joueurs noirs alors qu'elle n'a pas d'effet sur les joueurs blancs. De plus, les joueurs noirs verbalisent le stéréotype comme un boost, alors que pour les joueurs blancs, il est considéré comme un frein. En conclusion, ce travail doctoral démontre l'importance d'une investigation plurielle afin d'approfondir la compréhension des phénomènes de discrimination en sport

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00993175
Date28 November 2013
CreatorsPerchot, Rodolphe
PublisherUniversité de Bourgogne
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
Languagefra
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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