La présente thèse analyse la relation entre la finance et la croissance à travers des essais de modélisation théorique et des évaluations empiriques. (i) Les contributions théoriques peuvent se résumer en trois points : d’abord nous montrons à l’aide d’un modèle simple de croissance endogène que la relation entre le développement financier et la croissance peut être caractérisée par des équilibres multiples. Ensuite, au moyen d’un modèle de croissance à générations imbriquées, nous trouvons que l’équilibre financier est préférable à l’équilibre non financier dans la mesure où la proportion du revenu investi en actifs illiquides ainsi que le taux de croissance sont plus élevés au niveau du premier équilibre que du second. Enfin, en intégrant l’innovation financière dans le cadre théorique des modèles de croissance endogène, nous montrons que l’allocation des ressources productives dans le secteur financier accroît son efficacité et l’effet d’externalité sur le secteur réel, qui contribuent à améliorer la croissance économique. (ii) L’évaluation empirique a permis de montrer dans un premier temps que le développement financier est positivement associé à la croissance. Aussi, malgré la corrélation positive entre le développement financier et son instabilité, cette dernière n’a d’impact négatif sur la croissance qu’à court terme. Quant à la causalité entre les deux variables, elle est marquée par une relation réciproque aussi bien dans les pays développés, qu’en développement. Enfin, nous montrons que la relation entre le développement financier et la croissance est non linéaire ; ce qui valide les résultats théoriques obtenus à travers les équilibres multiples. Cette non linéarité peut dépendre non seulement des paramètres structurels, mais aussi des politiques économiques mises en oeuvre. Ce qui permet d’identifier les caractéristiques structurelles et les outils de politique économique pour une relation étroite entre les secteurs réel et financier. / This thesis analyses the relationship between financial development and growth through theoretical and empirical assessments. (i) The theoretical contribution can be sum up in three points: at first we show by means of a simple model of endogenous growth that financial development and growth relationship can be characterized by multiple balances. Then, using overlapping generation’s model, we find that financial equilibrium is better than non financial equilibrium as far as the share of income invested and growth are more raised at the level of the first balance than the second. Finally, by taking into account financial innovation in endogenous growth model, we show that the allocation of productive resources in financial sector increases its efficiency and the externality effect on real sector, which improve the economic growth. (ii) The empirical assessments show at first a positive link between finance and growth. In spite of the relationship between financial development and its instability, this last has negative impact on growth only in short run. As for the causality between both variables, it is bi-directional as well in developed and developing countries. Finally, we show that finance and growth relationship is non-linear; what confirms theoretical results obtained through the multiple balances. The non-linearity can depend not only on structural parameters, but also on economic policies. Then, we can identify the structural characteristics and the economic policies that allow narrow relationship between real and financial sectors.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009ORLE0506 |
Date | 01 July 2009 |
Creators | Eggoh, Jude Comlanvi |
Contributors | Orléans, Villieu, Patrick, Amoussouga, Fulbert Gero |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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