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Densité résidentielle et dépression chez la personne âgée vivant en milieu urbain au Québec : le cas de deux régions métropolitaines de recensement

Problématique : La dépression est une maladie importante chez la personne âgée dont les facteurs de risque individuels et sociaux sont bien connus. De plus en plus de travaux confirment cependant le rôle de facteurs de risque environnementaux en santé mentale bien qu’à cet égard, le rôle de variables telles que la densité résidentielle reste à clarifier.
Objectifs : Mesurer la relation entre la densité résidentielle et les symptômes dépressifs chez la personne âgée. Vérifier, relativement à cette relation, l’effet médiateur de la qualité du réseau social et modérateur de l’accès à une automobile pour les déplacements.
Méthode : Le devis est une étude observationnelle transversale impliquant une analyse secondaire de la banque de données « NuAge », une étude longitudinale sur la nutrition réalisée en 2006-2007 et portant sur 1 793 volontaires de 63 ans et plus habitant à Montréal, Laval et Sherbrooke. Les symptômes dépressifs sont mesurés par l’Échelle de dépression gériatrique (EDG). Les adresses des participants des régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal et de Sherbrooke sont géocodées et liées à la densité résidentielle mesurée à l’échelle des aires de diffusion. Des analyses de régression logistique pondérées mesurent l’association entre le quintile de densité résidentielle le plus élevé comparativement au moins élevé et les symptômes dépressifs, en contrôlant pour les facteurs de risque individuels et le niveau de défavorisation matérielle du quartier. L’approche de Baron et Kenny est utilisée pour tester les variables médiatrices et modératrices. Des analyses distinctes sont faites pour chacune des RMR.
Résultats : Les personnes âgées résidant dans le quintile de densité résidentielle le plus élevé de la RMR de Sherbrooke étaient, comparativement au quintile le moins dense, plus à risque de présenter des symptômes dépressifs. L’hypothèse d’un effet médiateur de la qualité du réseau social sur cette association n’a pas été confirmée. Enfin, les résultats confirment un effet modérateur de l’accès à l’automobile; l’association entre le quintile supérieur et les symptômes dépressifs est plus élevée chez les personnes sans accès à l’automobile. Aucune association n’a été observée entre la densité résidentielle et les symptômes dépressifs dans la RMR de Montréal.
Conclusion : Les résultats de cette étude appuient l’hypothèse selon laquelle la densité résidentielle élevée dans certains types de milieux urbains peut être associée aux symptômes dépressifs chez la personne âgée. De même, l’absence d’accès à l’automobile pour les déplacements pourrait exacerber ce risque. Cette association entre la densité urbaine et les symptômes dépressifs chez la personne âgée demeure à être reproduite dans des populations différentes et dans d’autres métropoles.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/8750
Date January 2016
CreatorsChevrier-Laliberté, Thomas
ContributorsGénéreux, Mélissa, Richard, Lucie, Vanasse, Alain
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Thomas Chevrier-Laliberté, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 2.5 Canada, Attribution 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by/2.5/ca/

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