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Alliance Politics in Hybrid Regimes : Political Stability and Instability since World War II

Cette thèse étudie la stabilité et l’instabilité politique des régimes hybrides. Elle pose la question suivante : dans quelles conditions l’autorité des élites au pouvoir est-elle reconnue ou contestée? Notre réponse s’articule en lien avec le caractère inclusif ou exclusif de la coalition dirigeante : c’est-à-dire, l’alliance stratégique des élites dirigeantes avec les groupes sociaux dominants. L’inclusion de ces derniers favorise le consentement et la stabilité; leur exclusion entraîne l’affrontement et l’instabilité politique. Sa composition dépend (i) du degré de violence organisée extra-légale et (ii) du degré de pénétration de l’État sur le territoire et dans l’économie. La première variable permet d’identifier quel groupe social au sein de l’État (militaires) ou du régime (partis d’opposition) est dominant et influence les formes de communication politique avec les élites dirigeantes. La deuxième variable permet d’identifier quel groupe social au sein de l’État (fonctionnaires) ou de la société (chefs locaux) est dominant et oriente les rapports entre les régions et le pouvoir central. L’apport de la recherche est d’approfondir notre compréhension des institutions politiques dans les régimes hybrides en mettant l’accent sur l’identité des groupes sociaux dominants dans un contexte donné. La thèse propose un modèle simple, flexible et original permettant d’appréhender des relations causales autrement contre-intuitives. En ce sens, la stabilité politique est également possible dans un pays où l’État est faible et/ou aux prises avec des mouvements de rébellion; et l’instabilité dans un contexte inverse. Tout dépend de la composition de la coalition dirigeante. Afin d’illustrer les liens logiques formulés et d’exposer les nuances de notre théorie, nous employons une analyse historique comparative de la coalition dirigeante en Malaisie (1957-2010), en Indonésie (1945-1998), au Sénégal (1960-2010) et au Paraguay (1945-2008). La principale conclusion est que les deux variables sont incontournables. L’une sans l’autre offre nécessairement une explication incomplète des alliances politiques qui forgent les conditions de stabilité et d'instabilité dans les régimes hybrides. / The thesis studies stability and instability in hybrid regimes. The research question is: under which conditions the authority of the elites in power is recognized or contested? Our answer rests on the inclusive or exclusive dimension of the ruling coalition: that is, the strategic alliance between the ruling elites and dominant social groups. Inclusion favors consent and stability whereas exclusion favors contention and instability. The composition of the ruling coalition depends on (i) the degree of extra-legal organized violence and (ii) the degree of state penetration over the territory and in the economy. The first variable identifies which social group in the state (military officers) or in the regime (opposition parties) is dominant and influences the forms of political communication with the ruling elites. The second variable identifies which social group in the state (bureaucrats) or in society (local leaders) is dominant and shapes the relation between regions and the center. The thesis contribution is to deepen our understanding of political institutions in hybrid regimes by focusing on the identity of dominant social groups according to a given context. It offers a simple, flexible and original model that allow us to grasp causal relations that would otherwise be counter-intuitive. Hence, political stability is also possible in a country where the state is weak and/or rebellion movements exist; and instability in the opposite context. It all comes down to the composition of the ruling coalition. In order to illustrate the line of reasoning and unfold the richness of our framework, a comparative historical analysis of the ruling coalition in Malaysia (1957-2010), Indonesia (1945-1998), Senegal (1960-2010) and Paraguay (1945-2008) is used. The main conclusion is that the two variables are key. One without the other necessarily amounts to an incomplete explanation of political alliances at stake when dealing with conditions of stability and instability in hybrid regimes.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/9711
Date08 1900
CreatorsGagné, Jean-François
ContributorsEthier, Diane
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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