La violence dans les relations intimes à l’adolescence est un problème social important. La présente étude vise à bonifier les connaissances quant aux facteurs associés aux comportements de violence dans les relations intimes (VRI) à l’adolescence afin d’alimenter les pistes en matière de prévention. Plus précisément, il s’agit de vérifier si les problèmes de comportement à l’enfance peuvent être considérés comme un facteur de risque précoce à la perpétration de VRI à l’adolescence, puis de vérifier si l’engagement scolaire et la légitimité perçue de l’autorité à la mi-adolescence peuvent être considérés comme des facteurs compensatoires ou de protection en lien avec la perpétration de ces violences. Pour ce faire, les données utilisées proviennent de l’Étude longitudinale et expérimentale de Montréal (ÉLEM) ayant débuté dans les années 80. Initialement, l’échantillon était composé de 1037 garçons francophones blancs ayant été à la maternelle dans une école située dans un quartier défavorisé de Montréal. Parmi ces participants, 774 ont révélé déjà avoir été dans une relation amoureuse à 16 ou 17 ans. Les comportements des enfants entre 10 et 12 ans ont été évalués par les enseignants, dont les problèmes de comportement. Puis, la légitimité perçue de l’autorité ainsi que l’engagement scolaire ont été évalués de façon autorapportée à la mi-adolescence. La perpétration de violence psychologique, physique et sexuelle dans le cadre de relations intimes par les participants a aussi été évaluée de façon autorapportée, mais à la fin de l’adolescence. Les résultats découlant d’analyses de régression mettent en lumière le fait que les garçons présentant des problèmes de comportement pendant l’enfance sont à risque de s’engager dans des comportements de VRI physique à l’adolescence. Par ailleurs, les résultats indiquent que les garçons présentant un engagement scolaire élevé à la mi-adolescence sont moins à risque de s’engager dans des comportements de violence psychologique et sexuelle alors que ceux présentant un haut niveau de légitimité perçue de l’autorité à la mi-adolescence sont moins à risque de s’engager dans des comportements de toutes formes de VRI à l’adolescence. Ainsi, il semble que les problèmes de comportement à l’enfance soient un facteur de risque précoce à la VRI physique à l’adolescence, alors que l’engagement scolaire et la légitimité perçue de l’autorité sont des facteurs compensatoires en lien avec la perpétration de VRI à l’adolescence. Ces résultats pourront notamment servir au développement d’interventions préventives. / Teen dating violence (TDV) is a significant social issue. This study aims to enhance our understanding of factors associated with violent behavior in adolescent romantic relationships to inform prevention strategies. Specifically, the study seeks to determine whether childhood behavior problems can be considered an early risk factor for perpetrating TDV, and further investigates if school engagement and perceived authority legitimacy in mid-adolescence can act as compensatory or protective factors related to the perpetration of such violence. The data used in this study are from the Montreal Longitudinal and Experimental Study (MLES) initiated in the 1980s. The sample was initially consisted of 1,037 Caucasian French-speaking boys who attended kindergarten in a disadvantaged neighborhood in Montreal. Among these participants, 774 reported being in a romantic relationship at the age of 16 or 17. Children's behaviors between the ages of 10 and 12 were assessed by teachers, including behavior problems. Perceived authority legitimacy and school engagement were self-reported in mid-adolescence. Perpetration of psychological, physical, and sexual violence within romantic relationships by the participants was also self-reported, but at the end of adolescence. Results from regression analyses reveal that boys exhibiting behaviors related to conduct and oppositional disorders during childhood are at risk of engaging in physical TDV. Furthermore, results highlight that boys with high school engagement during mid-adolescence are less likely to engage in psychological and sexual violence, while those with a high level of perceived authority legitimacy during mid-adolescence are less likely to engage in any form of TDV. Thus, childhood behavior problems appear to be an early risk factor for physical TDV, while school engagement and perceived authority legitimacy act as compensatory factors related to the perpetration of TDV. These findings can be valuable for the development of preventive interventions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32481 |
Date | 08 1900 |
Creators | Raymond, Vicky |
Contributors | Fontaine, Nathalie |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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