Au XIXe siècle, différents genres du prétoire apparaissent pour représenter les procès, devenus publics avec la Révolution. À partir de 1825 avec le premier quotidien judiciaire, la Gazette des tribunaux, cette médiatisation du tribunal ne cesse de prendre de l'importance, aussi bien dans les journaux politiques que plus tard dans la presse bon marché et en 1887 leSyndicat de la Presse Judiciaire est fondé. Le genre journalistique repose sur deux prototypes : le grand compte rendu sténographique pour la cour d'assises et la petite chronique comique pour les débats de police correctionnelle. Non dépourvu de potentialités littéraires, celles-ci sont développées au cours du siècle dans des avatars de l'article venantenrichir sa poétique. Une presse spécialisée non quotidienne avec des titres comme L'Audience (1839) ou Le Tribunal illustré (1879) se révèle particulièrement innovante. De plus l'influence d'autres genres se fait sentir : la " cause célèbre du jour " désigne la chaîne médiatique entre fait divers et compte rendu qui se forme lors de procès retentissants, la" nouvelle chronique judiciaire " des années 1880 naît au confluent du compte rendu et du reportage, tandis que des rubriques comme les " souvenirs judiciaires " oscillent entre histoire et fiction. Enfin la rencontre des trois champs, littéraire, médiatique et judiciaire entraîne la création de " fictions du prétoire ", prenant à la fois le procès pour objet et structure. On retrouve celles-ci dans différents domaines, la littérature panoramique, le roman mais aussi le théâtre.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00942986 |
Date | 13 November 2013 |
Creators | Chabrier, Amélie |
Publisher | Université Paul Valéry - Montpellier III |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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