On s’intéresse dans cette thèse à la relation entre le degré de conscience qu’ont les locuteurs de la variation dans le cas de certaines variables sociolinguistiques à Beyrouth [et les appréciations rattachées à chacune de leurs réalisations lorsqu’elles sont saillantes], et la distribution sociale de chacune de leurs variantes. Dans un premier temps, sont présentées les représentations rattachées aux stéréotypes et traits saillants perçus par les locuteurs. Les deuxième et troisième parties du travail présentent l’emploi et la répartition sociolinguistique de dix de ces stéréotypes et traits saillants, ainsi que de quatre autres variables. L’étude de la variation et des représentations rattachées à certaines variantes se base sur un corpus de quarante-sept entretiens et conversations menés auprès de locuteurs aux profils variés. Il ressort de cette étude qu’une koïnisation est en cours à Beyrouth, en conséquence du contact dialectal entre les variétés parlées par les migrants et les variétés originellement parlées dans la ville. Cette koïnisation se fait par la perte de leurs traits saillants à la fois par les migrants, et par les résidents originels de la ville. En contrepartie, la variation observée dans le cas d’autres variables sociolinguistiques, dont l’emploi est corrélé à des facteurs sociaux comme le sexe, l’âge, l’appartenance communautaire (ou religieuse) et le niveau d’éducation, montre que les tendances différenciatrices entre les locuteurs sur la base de ces quatre critères sont, pour le moins, dynamiques, et que certaines d’entre elles vont croissant. / This thesis explores the relationship between the salience of, and social values attributed to, some sociolinguistic variables in Beirut, and the social distribution of each of their variants. It first presents the social values attributed by speakers to the stereotypes and to other salient features they perceive. In its second and third parts, it concentrates on the social distribution of two stereotypes, eight salient features, and four other variables. The study is mainly based on forty-seven interviews and conversations, and the speakers that were met had various profiles. One of the findings of the study is that the koineization process resulting from the contact between the dialects spoken by migrants and those spoken by ‘genuine’ Beirutis leads to the loss of distinctive features in both groups. On the other hand, it appears from the distribution and evolution of a set of ‘non local’ variables, that some of the linguistic differences related to such social factors as gender, age, religious and communal affiliation, and educational level seem to be, for the least, very dynamic, if not growing with time.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030168 |
Date | 08 December 2009 |
Creators | Germanos, Marie-Aimée |
Contributors | Paris 3, Lentin, Jérôme |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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