Pour un processus d’évaluation linguistique plus précis et rapide, il est important
d’identifier les mécanismes cognitifs qui soutiennent des tâches langagières couramment
utilisées. Une façon de mieux comprendre ses mécanismes est d’explorer la variance
partagée entre les tâches linguistiques en utilisant l’analyse factorielle exploratoire. Peu
d’études ont employé cette méthode pour étudier ces mécanismes dans le
fonctionnement normal du langage. Par conséquent, notre objectif principal est
d’explorer comment un ensemble de tâches linguistiques se regroupent afin d’étudier les
mécanismes cognitifs sous-jacents de ses tâches. Nous avons évalué 201 participants en
bonne santé âgés entre 18 et 75 ans (moyenne=45,29, écart-type= 15,06) et avec une
scolarité entre 5 et 23 ans (moyenne=11,10, écart-type=4,68), parmi ceux-ci, 62,87%
étaient des femmes. Nous avons employé deux batteries linguistiques : le Protocole
d’examen linguistique de l’aphasie Montréal-Toulouse et Protocole Montréal d’Évaluation
de la Communication – version abrégé. Utilisant l’analyse en composantes principales
avec une rotation Direct-oblimin, nous avons découvert quatre composantes du langage :
la sémantique picturale (tâches de compréhension orale, dénomination orale et
dénomination écrite), l'exécutif linguistique (tâches d’évocation lexicale - critères
sémantique, orthographique et libre), le transcodage et la sémantique (tâches de lecture,
dictée et de jugement sémantique) et la pragmatique (tâches d'interprétation d'actes de
parole indirecte et d'interprétation de métaphores). Ces quatre composantes expliquent
59,64 % de la variance totale. Deuxièmement, nous avons vérifié l'association entre ces
composantes et deux mesures des fonctions exécutives dans un sous-ensemble de 33
participants. La performance de la flexibilité cognitive a été évaluée en soustrayant le -
temps A au temps B du Trail Making Test et celle de la mémoire de travail en prenant le
total des réponses correctes au test du n-back. La composante exécutive linguistique était
associée à une meilleure flexibilité cognitive (r=-0,355) et la composante transcodage et
sémantique à une meilleure performance de mémoire de travail (r=.0,397). Nos résultats
confirment l’hétérogénéité des processus sous-jacent aux tâches langagières et leur
relation intrinsèque avec d'autres composantes cognitives, tels que les fonctions
exécutives. / To a more accurate and time-efficient language assessment process, it is important
to identify the cognitive mechanisms that sustain commonly used language tasks. One
way to do so is to explore the shared variance across language tasks using the technique
of principal components analysis. Few studies applied this technique to investigate these
mechanisms in normal language functioning. Therefore, our main goal is to explore how
a set of language tasks are going to group to investigate the underlying cognitive
mechanisms of commonly used tasks. We assessed 201 healthy participants aged
between 18 and 75 years old (mean = 45.29, SD = 15.06) and with a formal education
between 5 and 23 years (mean = 11.10, SD =4.68), of these 62.87% were female. We used
two language batteries: the Montreal-Toulouse language assessment battery and the
Montreal Communication Evaluation Battery – brief version. Using a Principal Component
Analysis with a Direct-oblimin rotation, we discovered four language components:
pictorial semantics (auditory comprehension, naming and writing naming tasks),
language-executive (unconstrained, semantic, and phonological verbal fluency tasks),
transcoding and semantics (reading, dictation, and semantic judgment tasks), and
pragmatics (indirect speech acts interpretation and metaphors interpretation tasks).
These four components explained 59.64% of the total variance. Secondarily, we sought to
verify the association between these components with two executive measures in a subset
of 33 participants. Cognitive flexibility was assessed by the time B-time A score of the Trail
Making Test and working memory by the total of correct answers on the n-back test. The
language-executive component was associated with a better cognitive flexibility score
(r=-.355) and the transcoding and semantics one with a better working memory
performance (r=.397). Our findings confirm the heterogeneity process underlying
language tasks and their intrinsic relationship to other cognitive components, such as
executive functions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27103 |
Date | 04 1900 |
Creators | Bresolin Goncalves, Ana Paula |
Contributors | Brambati, Simona Maria, Wilson, Maximiliano A. |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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