La ville de Lubumbashi connaît une situation complexe caractérisée par la coexistence de nombreuses langues qui se partagent le marché linguistique : les langues ethniques à vocation identitaire et d’usage limité, les langues nationales à fonction véhiculaire et le français langue officielle parlée par une partie réduite des citadins. Dans un contexte de plurilinguisme, il est intéressant de connaître la valeur de chaque langue auprès de ses locuteurs. Sur le terrain on observe une opposition entre locuteurs non francophones et francophones et parmi ces derniers entre locuteurs scolarisés et locuteurs ayant appris le français « sur le tas ». Dans un contexte de « diglossie », les langues donnent lieu à des représentations contrastées qui interfèrent sur leur pratique effective. Notre recherche vise à décrire à la fois les usages et les attitudes linguistiques qui leur sont corrélées. Pour ce faire, nous sollicitons divers modèles, à la fois le modèle labovien adapté à l’environnement urbain pour évaluer quantitativement le degré de sécurité /insécurité linguistique, et celui du variationnisme développant des analyses plus qualitatives. Du point de vue de la méthodologie de l'enquête, notre population d'enquête a été construite à partir de différentes variables ou de traits classificatoires. La technique du questionnaire (questions ouvertes et questions fermées) a invité les élèves à livrer leurs pratiques et leurs représentations linguistiques. Les entretiens de type semi-dirigés sont des dispositifs que nous utilisons auprès des enquêtés adultes afin d'accéder à leurs représentations linguistiques. / The town of Lubumbashi lives a complex situation characterized by the coexistence of numerous languages sharing the same linguistic market: the ethnic language with the identity vocation and with limited usage, national language with a vehicular function and the official French language spoken by a reduced number of city-dwellers. In the context of multilinguism, it is interesting to know the value of each language beside its speakers. In the field we observe an opposition between the speakers and non-French-speakers and French- speakers, and among the latter between educated speakers and speakers having learnt French “on the Job training”. In a context of “diglossy,” the languages generate the contrasted representations which interfere practically on their effective practice. Our research aims at describing at the same time the usages and the linguistic attitudes which are correlated with them. Therefore, we require diverse models, at the same time the model labovien adapted to the urban environment to evaluate quantitatively the degree of linguistic security/insecurity, and the one of variationism developing more quantitative analyses. Concerning the methodology of investigation, our sample population has been constituted from different variables or classificatory features. The technique of the questionnaire (opened and closed questions) has invited pupils to provide their practice and their linguistic representations. The conversations of the type semi-conducted are the dispositive that we use towards the investigations of adults in order to get their linguistic representations.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015NICE2017 |
Date | 09 June 2015 |
Creators | Ngoie Kyungu Kiboko, Irène |
Contributors | Nice, Nice, Oliviéri, Michèle, Librová, Bohdana |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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