Return to search

La pratique et l'idéologie coopérative à Québec 1935-1955

L'ensemble de cette recherche tente de répondre â la question suivante: quels sont les intérêts et les enjeux de la pratique coopérative et de l'idéologie qui la sous-tend pour les divers groupes sociaux qui y adhérent? Une ébauche d'explication de ce phénomène est fournie par la mise en relation de la pratique coopérative avec sa base sociale i.e. les caractéristiques sociales des différents groupes s'impliquant dans cette pratique. Le cadre théorique de cette étude s'appuie sur des définitions opérationnelles des concepts d'idéologie et de classe sociale. Les idéologies sont ici définies non seulement comme des systèmes de pensées mais aussi comme un ensemble de pratiques nécessaires au fonctionnement de la société. Ainsi, le discours coopératif n'est pas innocent, il exprime, en sous-texte, des intérêts, des enjeux. D'où l'importance de lier ces discours à ceux qui les tiennent. Le concept de classe sociale nous permet donc de situer les coopérateurs dans l'ensemble de la dynamique sociale puisque chaque classe est déterminée par la place qu'elle occupe dans les rapports de production et de reproduction d'une formation sociale. Une étude de la pratique coopérative à Québec fait ressortir ces caractéristiques. Entre 1935 et 1955, un plus grand nombre de coopératives sont fondées; ces dernières, souvent précaires, relèvent du secteur tertiaire; la majorité des coopérateurs fondateurs appartiennent soit au groupe des employés subalternes soit à la petite-bourgeoisie; et ce sont, dans 95% des cas, les coopérateurs-fondateurs de la petite-bourgeoisie qui collaborent à la revue Ensemble!, l'organe officiel du Conseil supérieur de la coopération. En dernier lieu, nous démontrons cette hypothèse: au moment où l'Etat ne figurait pas encore comme une voie de développement possible et que la concentration toujours plus grande du capital remettait en cause l'existence de l'entreprise familiale, la coopération offrait, elle, des solutions permettant de créer une économie "à notre mesure". C'est pourquoi nous crayons que la petite-bourgeoisie, un groupe particulièrement menace par les transformations économiques alors en cours, a répondu le plus largement au discours coopératif de cette période. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/29076
Date25 April 2018
CreatorsOuellet, Line
ContributorsVallières, Marc
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatxv, 153 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0019 seconds