Cette thèse articule les cadres d’analyse des sociologies du travail et de l’éducation pour étudier l’émergence et les évolutions, voire les disparitions, des métiers de la mode et de ses instances de formation. Elle repose sur une enquête réalisée dans trois institutions de formation appartenant à trois niveaux différents de la hiérarchie scolaire : une école de stylisme privée, un lycée technique et un lycée professionnel. La méthodologie employée associe des observations de longue durée, 104 entretiens réalisés auprès d’étudiants, de personnels enseignants et d’acteurs du monde de la mode et une analyse documentaire. La perspective sociohistorique adoptée permet d’observer la structuration d’un monde social ainsi que l’offre de formation. Celle-ci s’organise au cours du XXe siècle, permettant aux femmes d’accéder à l’éducation technique, suit les évolutions de l’activité et passe progressivement d’une formation ouvrière à une formation supérieure orientée vers la création (partie I). Les analyses de la sociologie du curriculum permettent de montrer la diversité de ces institutions et de poser la question de l’existence d’une filière de formation aux métiers de la mode (partie II). Les écoles privées, les plus nombreuses dans le stylisme, illustrent la marchandisation de la certification. L’insertion professionnelle consécutive à ces cursus met à l’épreuve les relations entre la sphère de l’école et celle du travail et montre la place privilégiée accordée aux garçons dans le monde de la création (partie III). / This dissertation is based on the analytical patterns developed in sociology on labor and in sociology on education, in order to study the rise and evolution, and eventually the loss, of the fashion industry professions and its vocational schools. It is supported by a survey pursued through three educational institutions representing three different levels of education in the hierarchy of the school system : a private fashion designer school, a technical High school and a secondary school for vocational training. The methodology used associates long-term observations – 104 interviews with students, teachers and actors of the fashion world – as well as a commentary based on documents. The sociohistorical perspective adopted here allows us to observe the structure of a social world as well as the panel of professional trainings it offers. It rises through the 20th century allowing women to get access to a technical education ; it follows the evolutions of the activity that grows progressively from a blue-collar schooling to a higher level of education with an orientation towards creativity (Part 1). The analysis of the sociological structure of curriculum allows us to show the diversity of these institutions and to ask the question of the existence of a career path towards the fashion industry professions (Part 2). The Private schools, the most numerous in the field of fashion design, emphasize the trade to obtain these diplomas. The Professional insertion following these trainings challenges the relations between the school and the work spheres and shows the privileged place granted to young men in the world of fashion design and creation (Part 3).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100080 |
Date | 17 June 2010 |
Creators | Divert, Nicolas |
Contributors | Paris 10, Tanguy, Lucie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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