Et si la santé était une chose trop sérieuse pour être confiée à des acteurs sanitaires ? Et si la fin des risques était possible ? Ces interrogations ont, entre autres, animé la planification en santé environnement(ale). Cette thèse sonde les genèse, conception et portée de cet instrument aussi sujet aux transferts et variations qu’aux aléas et controverses. Elle se penche sur l’OMS qui l’a initié, jusqu’au niveau national français où la planification est épousée de diverses manières. Une approche par les acteurs est privilégiée, un regard conjoint sur le déjà-là et le changement réclamé. Ainsi, l’analyse comprend la dimension politique de la planification comme dépendante d’un dépassement : celui d’acteurs du génie sanitaire, entrepreneurs historiques de santé environnement(ale), par des nouveaux groupes sanitaire et écologique disposant de ressources-clés dans l’appareil d’État. Plus particulièrement, la pérennité de la planification procède des acteurs écologiques. Renversant les projets de l’OMS, cette configuration suggère un glissement de propriété du problème santé environnement(ale). Depuis plus de vingt ans, la planification réduit l’ubiquité de la santé environnement(ale). Elle en esquisse aussi l’explosivité. À qui veut saisir la fabrique de ce problème, ses acteurs et débats, ses temps et grandeurs, ce travail propose quelques clés de lecture. Ces clés ouvrent sur l'intérieur, les sommets et les marges de l'État. S’y distingue une expertise systémique transcendant durablement sa pendante scientifique dans le gouvernement des relations humains/milieux. S’y dévoilent les sens composites des transversalités et leurs rapports vivaces aux sectorialités. / What if health was too serious to be left to health actors ? What if risks can disappear ? These interrogations have driven some of the national environmental health action plans. This specific planning is structurally a matter of transfers and changes, uncertainty and controversies. This thesis deals with its genesis, making, and effects. It integrates a transnational scene, the World Health Organization that initiates the planning. It also considers a national level, the French one precisely, that imports the planning. Two rationale are used : an actor-centered approach, a balanced examination of preexistence and innovation. This work thus foresees the political dimension of the national environmental health planning in France. It requires health and ecological state actors with adequate resources. These actors go beyond sanitary engineers that are historical advocates of environmental health. Besides, the ecological actors determine the continuity of the planning. This suggests that the owners of the environmental health problem have now changed. This also means a distance with the initial project of WHO. For more than twenty years, the national planning reduces the ubiquity of environmental health. It also suggests its exploding aspects. This thesis provides some insight to understand the making of this problem, its actors and debates, its times and quantities. It explores the inside, the highest level and the boundaries of the state. It enlightens the transcendence of systemic expertise with respect to scientific expertise for governing the human-environment relationships. More broadly, it leads to question the vigorous relation between the cross-cutting and sectoral aspects of public intervention.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016MONTD011 |
Date | 15 November 2016 |
Creators | Debil, Fanny |
Contributors | Montpellier, Genieys, William |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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