Le Myanmar traverse un processus de libéralisation politique qui a été entamé par le haut. Le régime militaire a tenu des élections générales en 2010, lesquelles ont placé au pouvoir un nouveau gouvernement composé à la fois de civils et de militaires. Depuis, la majorité des sanctions imposées par plusieurs États occidentaux au Myanmar ont été levées, et on observe une diversification des relations internationales du pays. Imbriqué à la sphère d’influence chinoise depuis quelques années, celui-ci rétablit des contacts diplomatiques et économiques avec l’Occident. Peu de chercheurs ont tenté d’expliquer les causes de cette transition politique, et le lien entre libéralisation politique et diversification des relations internationales n’a pas encore été expliqué. Ce mémoire propose de le faire en utilisant un modèle théorique issu de deux types de littérature, celle sur la culture stratégique et celle sur les transitions politiques. Il suggère que la libéralisation politique du Myanmar s’explique par les luttes d’influences au sein du régime entre deux sous-cultures stratégiques, les hardliners et les softliners. L’application des normes favorisées par les hardliners ayant échoué dans l’atteinte des objectifs stratégiques du régime, les softliners ont pu imposer leurs propres préférences normatives. Il propose également que la libéralisation politique était une étape nécessaire pour que le gouvernement birman puisse diversifier ses relations internationales. / Myanmar is going through a political liberalization process which was initiated from above. The military regime held a general election in 2010, which brought to power a new government composed of both civilians and militaries. Since then, most of the sanctions imposed to Myanmar by Western states were lifted, and we observe a diversification of the country's international relations. Nested in the Chinese sphere of influence in recent years, Myanmar restores diplomatic and economic ties with the West. Few researchers have attempted to explain the causes of this political transition, and the links between the political liberalization and the diversification of international relations has not yet been explained. This thesis proposes to do so by using a theoretical model derived from two types of literature, the one on strategic culture and the one on political transitions. It suggests that Myanmar’s political liberalization is due to power struggles within the regime between two strategic subcultures, the hardliners and softliners. The application of norms favored by hardliners having failed in achieving the strategic objectives of the regime, softliners were able to impose their own normative preferences. It also suggests that the political liberalization process was a necessary step for the Burmese government to be able to diversify its international relations.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/15895 |
Date | 08 1900 |
Creators | Rancourt, Jean-François |
Contributors | Caouette, Dominique |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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