Au-delà de la capacité des systèmes à faire face aux crises sanitaires, investir en prévention devrait se lire « investir pour la santé » dans la perspective plus large d’une amélioration du bien-être des populations. Plusieurs études démontrent que les programmes de santé publique contribuent à prévenir la mortalité, améliorent la qualité de vie et réduisent les coûts des soins de santé sur le court et long terme (Dyakova et al. 2017 ; Masters et al. 2017). Pourtant, le portrait des dépenses de santé dans la plupart des pays suggère un sous-financement inquiétant des dépenses préventives en santé.
Ce mémoire propose un cadre formel pour démystifier les dynamiques politiques et financières sous-jacentes à la prise de décision des gouvernements en place en matière d’investissement en santé préventive. Plus précisément, il est question d’analyser les variations des dépenses en santé publique dans les provinces canadiennes de 1975 à 2018.
En s’intéressant à l’organisation du système de santé dans son ensemble et au gré des réformes politiques et structurelles des provinces, les résultats de l’analyse qualitative montrent que l’émergence du nouveau management public (NMP) dans les années 1990 a globalement contribué à la diminution accordée à la prévention.
L’analyse quantitative quant à elle, énonce les éléments conjoncturels et structurels financiers qui participent à la variation des dépenses en santé publique.
En considérant le financement en santé publique comme un investissement à long terme, il a été démontré que les dépenses préventives ne sont pas aussi largement soutenues et constituent des investissements à long terme discrets avec peu d’appuis dans la société. Cela implique, du point de vue financier, que ce type de dépenses est plus propice aux coupures budgétaires, surtout en période de récession et de crise économique. / Beyond the capacity of systems to deal with health crises, investing in prevention should read “investing for health” in the broader perspective of improving the well-being of populations. Several studies demonstrate that public health programs help prevent mortality, improve quality of life and reduce health care costs in the short and long term (Dyakova et al. 2017; Masters et al. 2017). However, the portrait of health expenditure in most countries suggests a worrying underfunding of preventive health expenditure.
This thesis proposes a formal framework to demystify the political and financial dynamics underlying the decision-making of governments in place in terms of investment in public health. More specifically, we analyze the variations in public health expenditure in the Canadian provinces from 1975 to 2018.
By focusing on the organization of the health system as a whole, according to political and structural reforms over time, the results of the qualitative analysis show that the emergence of new public management (NPM) in the early 1990 contributed overall to the reduction granted to prevention.
The quantitative analysis, for its part, sets out the economic and structural financial elements that contribute to the variation in public health expenditure.
Viewing public health funding as a long-term investment, it has been shown that preventive spending is not as widely supported and is a discrete long-term investment with little support in society. This implies, from a financial point of view, that this type of spending is more prone to budget cuts, especially in times of recession and economic crisis.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28023 |
Date | 08 1900 |
Creators | Ben Jelili, Emna |
Contributors | Noël, Alain, Jacques, Olivier |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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