Des lois sont adoptées, des politiques implantées, des centaines de milliers de dollars investis dans la formation des employés, et puis ? Cette recherche de type exploratoire tente de jeter la lumière sur ce qui se passe actuellement dans les points d'entrée canadiens situés au Québec en matière de lutte contre la traite de personnes migrantes et de présenter, s'il y a lieu, les incohérences entre l'engagement du Canada à lutter contre la traite de personnes et les pratiques des agents des services frontaliers du Canada sur le terrain.
Pour ce faire, nous avons interviewé sept agents des services frontaliers du Canada travaillant à l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, quatrième poste frontalier aéroportuaire en importance au Canada et premier au Québec, afin d'en apprendre davantage sur les connaissances ainsi que sur les expériences de ceux-ci en matière de traite de personnes migrantes. Nous avons aussi rencontré quatre intervenants venant en aide aux victimes migrantes de la traite de personnes au Québec, principalement dans la région de Montréal, dans le but d'en savoir un peu plus sur l'expérience des victimes en lien avec l'Agence des services frontaliers du Canada et les impacts de ces expériences sur celles-ci.
Si les agents interviewés semblent avoir une assez bonne idée, même si celle-ci paraît largement influencée par les médias, de ce qu'est la traite de personnes migrantes, rares sont ceux qui, dans le cadre de leurs fonctions, ont une expérience pratique auprès des victimes. L'absence de formation substantielle et continue, la perception du rôle de l'ASFC par ses agents ainsi que le manque de leadership de la direction en ce qui a trait à la traite de personnes migrantes semblent être des accrocs majeurs à la volonté politique du gouvernement canadien, plus particulièrement de l'Agence des services frontaliers du Canada, de combattre la traite de personnes migrantes sur son propre territoire. Les obstacles sont nombreux dans la lutte contre la traite de personnes aux frontières canadiennes et représentent un défi de taille à la fois complexe et compliqué. Une approche centrée sur la prévention et une plus grande sensibilisation des agents des services frontaliers du Canada proposent un début de solution. / Laws are adopted, policies implemented, hundreds of thousands of dollars invested in staff training, then what ? This exploratory research seeks to shed some light on what is actually happening at Canadian borders offices across Quebec and highlight the discrepancies between Canada's engagement toward combating human trafficking and actual practices in the field by border services officers.
To do so we interviewed seven Canada Border Services officers working at Montreal's Pierre- Elliott-Trudeau international airport, Canada's fourth biggest international port of entry and Quebec's first, so we could learn about their professional knowledge and experience in regard to human trafficking. We also spoke to four victim services providers so we could learn about the victims' experiences with this law enforcement federal agency and the impacts of those experiences on them.
If the interviewed officers seem to have a good idea, albeit very much influenced by the media, of what is transnational human trafficking, few are those who have hands-on experience of the phenomenon. The lack of continuous and substantial information and training, the perceived role of the Canada Border Services Agency by its officers as well as the lack of leadership by its direction, all in regard to transnational human trafficking, seem to be major hindrances to the political willingness of the Canadian government at large, and the Canada Border Services Agency in particular, to fight the global war against transnational human trafficking on its own turf. The hurdles are plenty in the fight against transnational human trafficking at Canadian borders and they represent a sizeable challenge that is both complex and complicated. Since no amount of wishful thinking will stop transnational human trafficking from happening in Canada, an approach that is centred on prevention at the borders and a greater awareness by Canada Border Services officers of the matter might just get Canada a little bit closer to that goal.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12443 |
Date | 01 1900 |
Creators | Jourdain, Géraldine |
Contributors | Cousineau, Marie-Marthe |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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