L’ouverture et la mise en concurrence des territoires ont bouleversé le paysage industriel et économique français. La survie économique de nombreuses entreprises s’est faite au prix d’un redéploiement spatial de leurs activités appelé communément « délocalisation ». Ainsi, les délocalisations ont d’abord affecté les métiers où la main-d’œuvre constituait une part importante du coût de revient. Ces activités ont connu des moments très difficiles et ont eu pour conséquences de nombreuses fermetures d’unités de production et la perte de dizaines de milliers d’emplois. Aujourd’hui, ce schéma tend à se modifier par la volonté des pays émergents à se positionner aussi sur les activités techniques et technologiques. Face à ce phénomène inquiétant, les collectivités locales se retrouvent souvent démunies. Comment éviter le départ des entreprises françaises ? Comment attirer de nouveaux investisseurs ? Quelles sont les activités les plus menacées ? Quelles sont les conséquences réelles sur les bassins d’emplois ? Certains secteurs sont-ils encore protégés ou ce mouvement va-t-il se poursuivre et s’étendre jusqu’à toucher l’ensemble des activités françaises ? Va-t-on assister à un « redéploiement territorial», marqué par la marginalisation d’anciennes régions industrielles et l’essor de nouveaux territoires, mieux armés pour résister en France ? Peut-on réellement mesurer et quantifier ce phénomène ? L’objet de cette thèse de doctorat est d’observer et d’analyser les conséquences de ce phénomène multiforme dans les secteurs les plus sensibles et les régions les plus concernées. Nous tenterons de dégager les perspectives d’un tel mouvement dans le cas français en insistant sur les paramètres susceptibles de les faire évoluer à court et moyen terme et d’analyser les modes de régulations locales qui permettraient de valoriser le territoire français. / Competition across territories has shaken the French industrial landscape. The economic survival of some industrial companies was achieved at the expense of a spatial reorganisation commonly referred to as “relocation”. These relocations first affected jobs where workforce constituted an important part of the cost of returns. Such activities went through difficult paths and led to numerous factory closures as well as thousands of job losses. Today, this scheme tends to evolve due to emerging countries’ willingness to position on technical and technological activities. In front of this worrying trend, local authorities are often powerless. How to avoid the exodus of French industrial companies? How to attract new investors? What are the most threatened activities? What are the real impacts on employment pools? Are some sectors still protected or is this movement going to extend until affecting all French industrial activities? Will we witness a “territorial redeployment” characterised by the marginalisation of former industrial regions and the emergence of new territories better equipped to resist in France? Can we really quantify and measure this phenomenon? This dissertation aims to observe and analyse the terms of spatial and organisational activities in the most sensitive sectors and the most affected regions. It intends to highlight the perspectives for such a trend in the French case while insisting on the parameters likely to make it evolve in the short and medium term, and analysing the types of local regulations that can promote the French territory.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA100064 |
Date | 07 June 2012 |
Creators | Messaoudi, Dalila |
Contributors | Paris 10, Vallat, Colette, Bost, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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