Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de cette thèse a été dépouillée de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale de la thèse a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal / La présente thèse étudie l’hypersexualisation des jeunes filles en tant que phénomène culturel contemporain. En mettant à profit une approche conceptuelle psychanalytique et féministe, la thèse tente de comprendre le rôle joué par le regard, le désir et le fantasme dans ce phénomène. S’éloignant volontairement des discours critiques existant sur le sujet, l’objectif est de voir comment le cinéma peut mener son spectateur à confronter les dimensions plus radicales (incestueuse, pédophile et œdipienne) de l’image d’une jeune fille hypersexualisée.
Le parcours argumentaire se divise en trois parties. La première partie effectue un inventaire sommaire des études portant sur l’hypersexualisation des jeunes filles. Tout en constatant l’actuelle pornographisation du paysage médiatique contemporain, le lecteur est amené à prendre connaissance de la nature alarmiste et foncièrement iconophobe de ces discours critiques, qui accordent peu d’attention à la dimension fantasmatique du phénomène. Une rétrospective des réflexions féministes sur le regard et le désir vient ensuite orienter le parcours vers les enjeux liés à la représentation médiatique de la féminité, ainsi que son lien avec le regard et le désir cinématographiques.
La deuxième partie s’attarde aux discours féministes portant sur la représentation de la Femme en tant que signe. Constatant les limites de la traditionnelle dichotomie ange/putain, un modèle permettant de penser la féminité médiatique en termes archétypaux est proposé. Après avoir démontré l’opérativité analytique de ce modèle à travers la lecture du film 3 Women (Altman 1977), une analyse approfondie du film The
Virgin Suicides (Coppola 1999) permet d’isoler une mise en image des envers problématiques de la féminité fantasmée.
La troisième partie de la thèse introduit le paradigme lacanien contemporain propre aux études cinématographiques, afin de mener le lecteur à considérer sous un autre jour les questions du regard, du désir et du fantasme. La jeune fille hypersexualisée est alors abordée comme une version contemporaine et inversée du fantasme originaire œdipien. Par les analyses des films American Beauty (Mendes 1999) et Exotica (Egoyan 1994), le cinéma se révèle comme un discours culturel possédant la capacité de mener son spectateur vers une traversée du fantasme de la jeune fille hypersexualisée. / This thesis studies the sexualization of young girls as a contemporary cultural phenomenon. Through a feminist and psychoanalytical approach, the thesis attempts to isolate the functioning of the gaze, desire and fantasy within this phenomenon. Through a voluntary dissociation from existing critical discourses dealing with this topic, the main objective is to understand how cinema can bring its spectator to confront the radical dimensions (incestuous, pedophiliac and Œdipal) associated with the image of a sexualized girlhood.
The thesis is divided into three parts. Part one begins with a brief inventory of existing literature on the sexualization of girlhood. While ascertaining the pornographication of contemporary mediascapes, the reader is brought to grasp the alarmist and iconophobic nature of existing critical discourses dealing with this phenomenon. Indeed, it is shown how they pay very little attention to the fantasmatic nature of the sexualized young girl. A feminist retrospective on the topics of desire and the gaze then orients the discussion towards issues related to media representations of femininity.
Part two begins by focusing on feminist studies of Woman as sign. Following the highlighting of the conceptual limits associated with the typical angel/whore dichotomy, an archetypal model aimed at rethinking media representations of femininity is proposed. After demonstrating the analytical operability of this model through the study of Robert Altman’s 3 Women (1977), an extensive analysis of Sofia Coppola’s The Virgin Suicides
(1999) allows the exploration of cinema’s ability to represent the problematical undersides of the fantasy of femininity.
Part three focuses on contemporary Lacanian film studies in order to bring the reader to consider a more radical approach to questions pertaining to the gaze, desire and fantasy. The sexualized young girl is then studied as a contemporary, inverted version of the primal Œdipal fantasy. Through the analyses of Sam Mendes’ American Beauty (1999) and Atom Egoyan’s Exotica (1994), the cinema is revealed as a cultural discourse that holds the ability to bring its viewer to traverse the fantasy of sexualized girlhood.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/9179 |
Date | 11 1900 |
Creators | Willis, Louis-Paul |
Contributors | Asselin, Olivier |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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