Cette recherche tente de mettre en évidence les mécanismes d’émergence de la danse contemporaine en France entre 1968 et 1981. Animés par un désir émancipateur de vivre et de danser particulièrement intense dans l’après Mai-68, les danseurs mais aussi journalistes, administrateurs ont produit des micropolitiques au travers desquelles leurs actions collectives et militantes, leurs désirs de pratiques et de danse ont permis de sédimenter, sans pour autant défaire les tensions et la contradictions visibles dès les années 1950, le champ chorégraphique contemporain. Avant d’aborder Mai 68 dans notre première partie, nous dressons un état des lieux du champ chorégraphique dans les années 1950 et 1960 afin de comprendre les conditions d’apparition de cette communauté encore fragile, confrontée à une bataille autour de la notion de modernité entre les tenants d’un héritage « classique » et ceux d’un héritage « moderne ». Si Mai 68 est ensuite envisagé comme un moment politique pour la danse, ses effets « culturels » s’inscrivent tout au long des années 1970. D’abord, ils rendent possible l’accueil des modernités venues des Etats-Unis. Puis, ils favorisent l’installation de modes de production et d’organisation autogérés et collectifs ainsi que des modes de militance en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de création. À bien des égards, cette organisation du champ chorégraphique, par les marges et les « forces discrètes », a contribué à ce que l’on a appelé « l’explosion de la Nouvelle danse française » des années 1980. / This research tries to place in a prominent position the mechanisms of emergence of the contemporary dance in France between 1968 and 1981. Livened up by a desire emancipator to live and to dance particularly intense in the after 1968, the dancers but also journalists, administrators produced micropolitics through which their collective and militant actions, their desires of practices and dance allowed to sediment, without undoing the tension and visible contradictions from the 1950s, the contemporary choreograpic field. Before enter upon 1968 on our first part, we draw up an inventory of the choreographic field in the 1950s and 1960s to understand the condition of appearance of this still fragile community, confronted with a battle around the notion of modernity between the upholders of a « classic » legacy and those of a « modern » legacy. If 1968 is then envisaged as a political moment for the dance, its « cultural » effects join troughout 1970s. At first, they make possible the reception of the modernities come from the United States. Then, they favor the installation of self-managed and collective modes of production and organization as well as modes of militance in favour of the provement of the conditions of life and creation. In some respects, this organization of the choreographic field, by the margins et the « discreet strengths », contributed to what we called « the explosion of the New French dance » in the 1980s.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA080086 |
Date | 21 November 2017 |
Creators | Papin, Mélanie |
Contributors | Paris 8, Launay, Isabelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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