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Si et même si concessifs

Nous avons étudié les deux structures concessives en français moderne si p, q et même
si p, q. Dans le premier chapitre, nous avons résumé certaines études antérieures sur divers
sujets. La section sur la concession montre qu'il y a sous-entendue a une phrase telle que
même si Jacques est la, je vais partir un rapport du genre si Jacques est Id, je ne vais pas
partir; autrement dit, même si p, q implique si p,~ q (Moeschler & de Spengler, Martin,
Ducrot). Par contre, une phrase telle que s'il est intelligent, il est brouillon se glose mieux
par la paraphrase de Nguyen certes p, mais q: certes il est intelligent, mais il est brouillon.
Dans la section sur la valeur de base des phrases en si p, q (concessives ou non concessives),
on voit que si est le marqueur d'une supposition, et cette supposition sert comme cadre pour
l'énonciation de q qui suit. La section sur même montre que ce mot est le marqueur d'une
échelle argumentative (Ducrot), et qu'il est limite par le contexte et« ce à quoi on
s'attendrait» (Lycan).
Dans le deuxième chapitre, nous avons décrit notre corpus, et nous avons déterminé si
les diverses structures proposées au chapitre précédent étaient présentes dans les exemples du
corpus. La section sur si concessif montre que la paraphrase certes p, mais q peut toujours
paraphraser les phrases concessives de la structure si p, q. Cependant, la structure si p,~ q
est aussi présente, mais indirectement. Finalement, nous avons fait certaines observations sur
le temps des verbes dans les deux propositions/? et q, et nous avons étudié les combinaisons
présent/présent, imparfait/imparfait, passé composé/présent, et plus-que-parfait/imparfait. Les
deux premières combinaisons montrent une opposition—par rapport aux si non concessifs—
au niveau des temps verbaux, les deux dernières au niveau de l'aspect. La section sur les cas
de même si révèle d'une part que toutes les phrases de cette structure possèdent la structure
sous-entendue si p, ~ q, et d'autre part que certains exemples acceptent aussi la paraphrase
de Nguyen. Ceci correspond à la distinction qu'Eriksson fait des phrases en même si portant
sur des faits réels et non réels (virtuels).

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:BVAU.2429/5224
Date05 1900
CreatorsRedknap, David Owen
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
RelationUBC Retrospective Theses Digitization Project [http://www.library.ubc.ca/archives/retro_theses/]

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