L'étude scientifique de l'internationalisation de la firme est sur le point d'arriver à ses cinquante ans de recherche, toutefois durant tout ce temps, un volume et une variété de matériel considérables ont été réalisés. Il est clair que la recherche réalisée et celle qui est en cours, visent à expliquer, démontrer et créer une nouvelle théorie autour de l'activité internationale des entreprises dont les centres de décisions se situent dans les pays du « monde occidental développé ». Ce qui signifie que presque tout le travail académique, autant la partie théorique qu'empirique, s'efforce de remplir les vides perçus dans les différentes explications de l'internationalisation de la firme de ces pays, à supposer que n'importe quelles généralisations obtenues soient applicables dans le monde, autant développé que non développé. En tout cas, de cet effort de la communauté académique ressort une concurrence fermée afin de réussir à imposer une théorie générale d'internationalisation de la firme, tout en créant dans le processus « écoles de pensée » qui prétendent apporter « la » théorie générale et qui explique le phénomène de l'internationalisation de la firme. Il est indubitable que les apports en matière d'internationalisation, venant des pays appelés « pays développés », ont été diffusés, avec une certaine réussite, tout en impliquant que ces apports sont universellement éminents et applicables. Ceci n'est pas du tout passé inaperçu et de cette manière, des organisations comme la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) a lancé un appel pour une rencontre d'experts afin d'explorer l'élargissement de la capacité des « pays en voie de développement » à travers l'internationalisation de leurs compagnies (CNUCED, 2005). Cette thèse argumente que la théorie de l'internationalisation de la firme a besoin d'une recherche scientifique du phénomène dans des contextes alternatifs, comme dans les pays appelés « pays non développés ». Une telle activité de recherche doit éclairer la discussion sur le fait que pour être comprise, il faut que l'internationalisation soit d'abord mise en contexte. En suivant cette réflexion, nous avons étudié l'internationalisation de la firme mexicaine. Le Mexique fait partie des quinze plus grandes économies mondiales, c'est aussi un participant actif dans le commerce et les investissements mondiaux et le Mexique, en collaboration avec le Canada et les États-Unis, a fondé le Traité de Libre Commerce d'Amérique du Nord (A.L.E.N.A) et pourtant la communauté académique des affaires internationales a travaillé de manière limitée sur une théorie de l'internationalisation de la firme mexicaine. Dans ce projet de recherche, nous nous sommes concentré sur la firme mexicaine manufacturière internationalisée et en voie de l'être car cela représente un des secteurs économiques qui possède l'information statistique disponible la plus sophistiquée et complète (Holtbrügge, 2003 ; INEGI, 2005). Nous avons vérifié la littérature correspondante dans le but de positionner notre projet et nous avons développé un cadre conceptuel préliminaire. De la même manière, nous en avons déduit une série de propositions théoriques ou d'hypothèses à démontrer par rapport à ces entreprises mexicaines. Il est utile de mentionner que notre recherche a été éminemment empirique, y compris l'application d'un sondage à partir de bases de données nationales de firmes manufacturières mexicaines. De même, une série d'entretiens a été réalisée auprès de cadres et de chefs d'entreprises en voie d'internationalisation. Ce travail de recherche a eu pour but de produire de nouvelles perspectives théoriques et pratiques sur le phénomène de l'internationalisation de la firme manufacturière mexicaine. Il s'avère que cette recherche a signalé une zone d'études dans laquelle nos travaux de recherche s'inscrivent et qui devraient produire de nombreux résultats.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Internationalisation de la firme, firme industrielle, firme mexicaine, intensité des ventes étrangères, satisfaction avec la performance, entreprenariat.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.5499 |
Date | 01 1900 |
Creators | Rodriguez-Valle, Alejandro |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Thèse acceptée, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/5499/ |
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