Ce travail de recherche porte sur l’étude de la tension entre le discours institutionnel sur la professionnalisation de la sécurité privée en France et le processus d’exercice et d’apprentissage du métier par les agents de sécurité. Différents facteurs indiquent les enjeux du projet institutionnel de professionnalisation et des dispositifs de formation. Le chercheur met en évidence, à partir d’une approche qualitative et multidimensionnelle, les intentions institutionnelles et l’écart existant entre le discours et la réalité. Sur le terrain, les agents de sécurité vivent mal leur entrée dans la profession et la réalisation de leur métier. Pour remplir les objectifs du contrat, ils construisent une norme informelle d’acceptation des risques, inductrice du processus d’apprentissage. L’action ainsi développée permet aux agents de sécurité d’apprendre au fil de l’activité. L’évolution rapide des attentes institutionnelles en matière de sécurité transforme les opérationnels et les interroge dans un nouveau rapport à l’action. Les réponses apportées exigent une approche globale de prévention et de gestion des risques sur les sites et les territoires (pour la plupart en présence du public). Un nouveau concept de coproduction de sécurité publique et privée apparaît et le discours institutionnel change alors d’aspect, mais la réalité opérationnelle reste décalée. / This academic research task focuses on the tension between the institutional discourse on the professionalization of private security in France and on the learning and practice process of the profession by security agents. Different factors point to the issue of the institutional project of the professionalization and of the training systems. The researcher brings to light, with a qualitative and multidimentional approach, the institutional intentions and the gap between the displayed speech and reality. In the field, the security agents feel uncomfortable at the beginning of their profession, when they understand what their profession truly is. To fulfill the objectives of the contract, they build an informal standard risk of acceptance, the key-driver of the training process. The action thus developed allows the security agents to learn in the course of their activity. The swift evolution of institutional expectancies in security matters transforms the operators and calls them in a new relation to action. The answers given require a global approach to risk prevention and management on sites and territories (mostly with the public attending). A new concept of coproduction of private and public security is born and the institutional discourse then changes in appearance, but the operational reality remains ill-adjusted.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017NORMR088 |
Date | 03 July 2017 |
Creators | Arroyo, Antonio |
Contributors | Normandie, Wittorski, Richard, Obertelli, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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