L’évaluation des apprentissages est un thème central dans le contexte scolaire qui préoccupe de nombreux acteurs s’inscrivant de près ou de loin dans le quotidien des salles de classe et des pratiques et décisions qui s’articulent au sein de celles-ci : ministères de l’Éducation, directions d’établissements, enseignants, élèves et parents. En parallèle, les concepts d’efficacité et de performance sous-jacents au néolibéralisme (Levasseur, 2006) tendent à se tailler une place grandissante dans certains pans de la gestion du système éducatif québécois, entre autres (Duclos, 2014). Dans d’autres systèmes éducatifs, comme celui de la Finlande, c’est plutôt la mise de l’avant du processus d’apprentissage et de l’accompagnement de l’élève dans ce processus par le biais de l’évaluation qui ressort apparemment du discours éducatif. Les pratiques d’évaluation des apprentissages, puisqu’elles sont à la fois soumises à de nombreuses contraintes et dynamiques sociales ayant cours entre plusieurs acteurs scolaires ou extrascolaires, peuvent constituer un reflet pertinent du contexte éducatif et évaluatif au sein duquel elles s’insèrent. D’un autre côté, d’autres acteurs du milieu scolaire peuvent aussi nous permettre de mieux comprendre les enjeux et mécanismes entourant l’évaluation des apprentissages : les élèves. Comment vivent-ils avec l’évaluation dans le contexte éducatif précis qui les concerne ? S’agit-il d’un passage obligé sans réelles conséquences graves ou d’un processus plus difficilement vécu par ces derniers ? La littérature relève à ce propos plusieurs impacts significatifs de l’évaluation sur les élèves. C’est donc en nous attardant non seulement aux perceptions d’enseignants quant à de tels impacts et aux éléments influençant leurs choix évaluatifs, mais aussi aux pratiques évaluatives autodéclarées de ces acteurs du contexte scolaire que nous avons tenté d’appréhender la culture évaluative de deux contextes bien distincts : celui du Québec et de la Finlande. Cette recherche de maitrise se veut explorer, d’un point de vue sociologique interactionniste, les mécanismes de création et de variation d’une telle culture dans différents contextes ainsi que les possibles retombées de celle-ci sur les élèves. Cette exploration a été permise notamment par un fort désir de recours au terrain nous ayant menés à réaliser des entretiens avec des enseignants issus des deux contextes étudiés. / Learning assessment is a central theme in the school context that preoccupies many actors who are involved in the day-to-day life of classrooms and the practices and decisions that are made within them: Departments of Education, school principals, teachers, students and parents. Concurrently, the concepts of efficiency and performance inherent to neoliberalism (Levasseur, 2006) tend to play an increasingly important role in certain management aspects of the Quebec education system, among others (Duclos, 2014). In other education systems, such as Finland’s, it is rather the emphasis on the learning process and supporting the student in this process through evaluation that apparently emerges from the educational discourse. Since learning assessment practices are subject to numerous constraints and social dynamics between several school or out-of-school actors, they can accurately reflect the educational and assessment context in which they are used. However, there are other actors in the school environment can also help us better understand the issues and mechanisms surrounding learning assessment: the students themselves. How do they cope with evaluation in the specific educational context that concerns them? Is it an obligatory step with no real serious consequences, or is it a process that is more difficult for them? In this regard, the literature identifies several significant impacts of evaluation on students. By focusing not only on teachers’ perceptions of such impacts and the elements influencing their evaluative choices, but also on the self-declared evaluative practices of these actors in the school context, we have attempted to understand the evaluative culture of two very distinct contexts: Quebec and Finland. This master’s research aims to explore, from a sociological interactionist point of view, the creation and variation mechanisms of such a culture in different contexts as well as the possible repercussions of this culture on the students. This exploration was made possible by a strong desire to do fieldwork, which led us to conduct interviews with teachers from the two contexts studied.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28580 |
Date | 08 1900 |
Creators | Massé, Camille |
Contributors | Morales-Perlaza, Adriana |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0026 seconds