L'étude du développement des pays du Sud a réellement pris son essor après la deuxième guerre mondiale dans un contexte marqué par la reconstruction des économies des pays européens détruites par le conflit, l'accession de nombreux pays « sous-développés » à l'indépendance et la diffusion du modèle fordiste dans les pays du Nord. Dans la perspective du développement de ces pays dits sous-développés, quelques théories sont élaborées. Celles civont tenir compte de la structure du 1' économie mondiale, notamment de celle des pays du Nord, afin de proposer aux pays émergents un cadre théorique et idéologique susceptible de leur convenir. C'est ainsi que, sur la base de 1 'hypothèse que le sous-développement est une conséquence de la sous-industrialisation, le développement du secteur productif à travers les grandes unités de production leur a été proposé. Suivant principalement trois stratégies, cetteapproche d'industrialisation fait l'objet d'une large utilisation dans ces pays. Mais après quelques décennies d'expérience, les résultats de ce modèle d'industrialisation restent variables suivant les pays ou même les continents. Si en Asie et en Amérique latine, on note un progrès substantiel dans le développement industriel, en Afrique, en revanche, le secteurproductif est resté quasi-stagnant avec un apport marginal notamment en termes de création d'emplois malgré les moyens consentis à sa transformation. Mais à partir du milieu des années soixante-dix, le secteur industriel amorce une phase de transformation. On assiste à 1' émergence et au développement des petites et moyennesstructures de production. Cette catégorie d'entreprises suscite beaucoup d'intérêts eu égard à ses caractéristiques et à ses capacités d'apporter des réponses notamment au problème de chômage. Suivant quelques approches et stratégies, ces structures de production se développent aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en développement et contribuent significativement à la création d'emplois et de la richesse, à la répartition des foyers de production et au développement local. Mais malgré l'importance des petites et moyennes industries (PMI) dans une économie, notamment en termes de création d'emplois, subsistent quelques obstacles qui tentent de freiner leurs efforts. La stratégie de gestion de 1' entreprise mise en place, le mode d'organisation du système dans lequel appartient l' entreprise et les facteurs provenant de 1' environnement extérieur à 1' entreprise sont considérés comme des principaux facteurs d'obstacle à la création d'emplois dans les petites et moyennes entreprises de production. Considérant que les petites et moyennes industries de 1' économie camerounaise (PMI-EC), eu égard à leur mauvaise performance en termes de création d'emplois, font face à des obstacles, nous avons opté pour l'approche exogène (c'est-à-dire que les obstaclesproviennent de l'environnement extérieur) qui cadre avec le contexte des pays en développement pour identifier et quantifier les éléments d'entrave. Les résultats de l'analyse des données obtenues d'une enquête menée au niveau national auprès de 68 PMI montrent que les obstacles à la création d'emplois dans les PMI-EC proviennent aussi bien des institutions de financement que des pouvoirs publics. Il s'agit de l'absence du soutien des pouvoirs publics, du niveau élevé de la fiscalité, du niveau élevé du üiux d'intérêt des prêts et des conditions du financement informel. Dans la perspective de 1' élaboration de la politique de création d'emplois par les PMI-EC aux niveaux national et régional, quelquesrecommandations sont formulées. / The study of the development of the South's countries really took its development after the Second World W ar in a context characterized by the reconstruction of the savings of the European countries destroyed by the conflict, the entry of numerous "underdeveloped" countries in the independence and the distribution of the Ford Mode! in the North's countries. In the prospect of the development of these underdeveloped said countries, sorne theories are elaborated. These are going to take into account the structure of the world eco nom y, in particular of that of the countries of the North, to propose in emerging co un tries a theoretical and ideological frame susceptible to be convenient for them. And so, on the basis of thehypothesis that the underdevelopment is a consequence of the sub-industrialization, the development of the productive sector through the bulks of production was proposed to them. According to main! y three strategies, this approach of industrialization is the abject of a wide use in these countries. But after sorne decades of experience, the results of this mode! of industrialization remain variable according to countries or even continents. If in Asia and in Latin America, we note a substantial progress in the industrial development, in Africa, on the other hand, the productive sector remained quasi-stagnant with a marginal contribution in particular in terms of job creation in spite of the means granted on its transformation. From the middle of the seventies, the branch of industry begins a phase of transformation. We attend the emergence and the development of the small and average structures of production. This category of companies arouses many interests in consideration its characteristics and its capacities to bring answers in particular to the problem ofunemployment. According to sorne approaches and strategies, these structures of production develop as well in the industrial nations as in the developing countries and contribute significantly to the creation of jobs and the wealth, to the distribution of the homes of production and to the local development. But in spite of the importance of small and mediumsized industries (SMSI) in an economy, in particular in terms of job creation, remain sorne obstacles which try to slow down their efforts. The strategy of management of the organized company, the mode of organization of the system in which belongs the company and factors resulting from the environment outside the company are considered as main factors of obstacle to the job creation in SMSI. Considering that the small and medium-sized industries of the Cameroonian economy, in consideration of their bad performance in terms of job creation, put in front of obstacles, we opted for the exogenous approach (that is the obstacles result from the outside environment), which suits to the context of developing countries, to identify and quantify these elements of obstacle. The results of the data analysis obtained from an investigation led to the national leve! with 68 SMSI shows that the obstacles which slow down the job creation in the EC-SMSI result as well from institutions of financing as from public authorities. It is about the absence of the support of public authorities, about the high leve! of the tax system, about the high leve! of the interest rate of the Jo ans and about the conditions of the informal financing. In the prospect of the elaboration of the po licy of job creation by the EC-SMSI atthe national and regionallevels, sorne recommendations are formulated.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010STETT090 |
Date | 19 March 2010 |
Creators | Hamadama, Nana |
Contributors | Saint-Etienne, Jacoud, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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