Cette recherche vise à étudier et rendre-compte du fonctionnement des interactions orales entre pairs, en classe d’anglais L2, au niveau du collège en France. L’enjeu est donc, à partir d’une description détaillée de tâches (au sens didactique du terme) et de l’analyse des productions des apprenants, de documenter la notion de compétence d’interaction orale. L’approche retenue relève de la recherche-action et s’appuie sur des données empiriques recueillies dans des classes. Après avoir mené plusieurs études exploratoires sur des groupes d’apprenants, un protocole de recherche a été mis en place pour collecter des données longitudinales sur un échantillon 24 dyades, soit 48 élèves de 3ème. Les participants ont mené deux tâches d’interaction orale en début d’année puis en fin d’année scolaire, après avoir bénéficié, d’une formation spécifique à l’interaction orale. Leurs performances ont été filmées (18h) et transcrites sous CLAN pour être analysées. Au plan théorique, des liens sont tissés entre plusieurs cadres. Le premier est la didactique des langues qui retient la perspective actionnelle telle que décrite dans le CECRL (2001). Je m’appuie également sur la théorie socioculturelle, issue des travaux de Vygotsky (1978), puis de Lantolf (2000) qui avancent que l’interaction sociale ne se contente pas de faciliter l’apprentissage, mais est au cœur du processus de développement. Enfin les outils de l’analyse conversationnelle sent convoqués afin d’étudier la construction des échanges de manière systématique. Ce sont les questions de formation spécifique des apprenants à l’interaction orale, les résultats auxquels il est raisonnable de s’attendre dans ce contexte, et enfin les modalités d’évaluation de cette compétence en milieu institutionnel qui sont au cœur du sujet. / This research explores the potential of teenage peer spoken interactions in ESL classrooms in France. The focus here is on analysing task-based activities and learners’ performances, in order to improve our understanding of interactional competence. My approach is based on Action Research and a collection of empirical data from language classrooms. Several studies were conducted before setting up a protocol for a longitudinal corpus of video-recorded conversations between 24 dyads of peers. The 48 lower intermediate participants performed two tasks at the beginning and end of the school year. Specific training was offered in order to improve strategic spoken interaction. The 18 hours of verbal and non-verbal outcome was transcribed on CLAN and analysed according to the Conversational Analysis method. On a theoretical level, my approach brings together the European tradition of language didactics based on the CEFR (2001) and the sociocultural theory that takes its roots in Vygotsky’s (1978) work, followed by Lantolf (2000) who deals more specifically with SLA. According to these authors, social interaction not only promotes learning but is also at the core of a development process. This thesis examines the effects of training on communication strategies, the expectable outcomes and assessments of such a competence in an institutional environment.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCA162 |
Date | 12 December 2017 |
Creators | Verplaetse Manoïlov, Pascale |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Morgenstern, Aliyah |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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