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Un trouble psychotique sur l'Acropole : les effets de la précarité économique et sociale sur la prise en charge des malades mentaux au 21ème siècle / Psychotic trouble on the Acropolis : the effects of the economic end social precariousness on the care for mental illness in the 21st century

Cette thèse s’enracine dans notre pratique professionnelle de psychologue clinicienne. Nous travaillons dans des institutions accueillant des patients psychotiques depuis une dizaine d’années. Après nous être plongée dans la pratique intense du métier, un temps de recul réflexif nous est apparu nécessaire, voire vital. La crise qui a frappé la Grèce en 2009 a eu des effets immédiats, à terme, et massifs sur les institutions du pays, en particulier sur les institutions de soins.Ainsi, dans cette "enveloppe subjective contemporaine", dans cet actuel de l’intervention de professionnels dans l’espace de l’intime du sujet dans une situation de crise, quelle place pour la clinique ? Quand le travail de l’intime s’effectue sur un fond de précarité, lorsque des professionnels, représentants, même malgré eux, d’un (dys)fonctionnement social par leur inscription dans l’institutionnel, quels sont les effets pour les patients comme pour les soignants ?Traiter la question du désir du clinicien dans l’intime en temps de crise, soulève notamment une problématique. En effet, comment est-ce que l’on passe de la question de l’impuissance dans l’imaginaire à la question de l’impossible dans le réel ?Nous faisons l’hypothèse que lorsqu’il y a rencontre entre le réel de la psychose et le réel socio-économique, cela produit, du côté du patient une aggravation des troubles et du côté du thérapeute une mélancolisation du désir. Ce dont nous traitons dans cette recherche rejoint les forces d’invention et de création mis en place pour contrer les effets du réel de la crise grecque. / The present thesis is rooted in our professional practice as clinical psychologist. We have been working in institutions that accommodate psychotic patients for over a decade. After having sunk into the intense practice of the profession, a time of taking a step back for reflexion has appeared to be necessary to us, if not vital. The crisis that hit Greece in 2009 had immediate, massive and long term effects on the country’s institutions, specifically on the institutions of health care.Consequently, what place for the clinic in the context of this « contemporary subjective enclosure », in this actual of the professional’s intervention in the area of the subject’s intimacy during a situation of crisis? What are the effects for the patients, as well as for the caregivers, when the work of intimacy is actualised on a precarious background, whilst the professionals represent, against their will, a social (dys)function through their inscription in the institutional?Dealing with the question of the clinician’s desire in a time of crisis, a very special problem is raised. In fact, how do we pass from the question of the incapacity in the imaginary to the question of the impossible in the real?We form the hypothesis that, by the time an encounter happens between the real of psychosis and the socio-economic real, it produces an aggravation of disorders on the patient’s side, as well as a melancolisation of desire on the therapist’s side. What we handle in this research, unites the forces of invention and creation, put in place to defend against these effects of the real of the Greek crisis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0489
Date16 December 2017
CreatorsArgyriadi, Elena-Evanthia
ContributorsAix-Marseille, Benhaïm, Michèle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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