La femme entretient un lien complexe et indéfectible avec son foyer, rendant ambivalent son statut dans la société car il l’inscrit dans un espace donné, prescrit et sexué. Ce lien lui apparaît, aujourd’hui, comme un « fil à la patte » et pourtant, il est le lieu où s’exerce sa forme à elle, de domination. Certes, il est aussi parfois un lieu de domination à son égard,mais il reste le lieu où co-existent des formes de pouvoirs. Si la femme est réduite à son foyer, il reste néanmoins un espace où son savoir, à elle, prédominera sur celui du groupe et de l’homme, car elle est la « gardienne du feu », celle qui nourrit, entretient et soigne le clan, la famille. Partant de cette hypothèse générale, nous pouvons la décliner à travers ceque ce lien, entre la femme et son foyer, apporte dans les représentations extérieures du foyer, entre envies et incompréhensions. Également, ce qu’il produit comme effet sur la propre représentation de soi-même, lorsque l’on entretient ce lien de façon permanente dans le temps et l’espace. Le corps devient alors un prolongement de cet espace dédié ou prescrit. Comment ce lien, lorsqu’il semble être distendu, se rappelle à la femme par les évènements de la vie : grossesse, chômage, retraite etc. Et, à quel point ce lien, construit socialement et culturellement, appartient à la femme, au point que l’homme, lorsqu’il est amené à se replier durablement au foyer, dérange une forme d’intimité. Mais surtout,comment ce lien est-il légitimé par un événement particulier : la naissance de l’enfant. Car il ne peut exister fondamentalement de « femme au foyer » sans « mère au foyer » ou tout du moins, si l’enfant ne paraît pas, sans ce voeu même, qui fera ainsi exister le foyer. / Women have a complex and unfailing connection with their household, which makes their status in society ambivalent, because it links them with a specific space characterized by gender and social prescription. Today, this connection appears to them as a way to tie them down, and yet, it is also via this connection that women exercise their own form of domination. Of course, the household is also sometimes where they experience domination, but it remains a place where several forms of power coexist. If women are sometimes reductively defined as their household, it is also a place where their specific knowledge will prevail over that of the men and the group. Because they are “the fire keepers”, they arefeeding, supporting and looking after the clan, the family. Basing our work on this general hypothesis, we can go further in investigating this specific connection between women and their households, how this link lives on in the external representations of the household, giving rise to envy and incomprehension. How it impacts women’s self-representation,when this specific connection is held over space and time. Their body becomes the prolongation of this dedicated and socially prescribed space. How this social connection, when it seems to have slackened, tightens with each change in life: pregnancy, unemployment, retirement, etc. To what extent does this link, socially and culturally built, belongs to women, leading to a disruption of a form of intimacy when men have to withdraw durably into the household. Above all, how this connection is legitimate by one specific event: the birth of a child. Because a housewife is not complete without being amother or, in the case in which she is childless, without at least desiring a child.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011MON30097 |
Date | 09 December 2011 |
Creators | Cherré, Peggy |
Contributors | Montpellier 3, Bonnet, Jocelyne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds