Dix-huit communautés religieuses cohabitent au Liban. Chaque communauté a son propre droit de la famille et ses propres tribunaux religieux qui tranchent les litiges entre leurs adeptes dans ce domaine. L'insuffisance du droit actuel à gérer certains différends comme le divorce, la répudiation de la femme, la polygamie, le mariage temporaire, la capacité matrimoniale de la femme, les conflits de compétence entre les communautés mêmes, les problèmes du mariage interreligieux, ainsi que ceux qui naissent suite à un mariage civil conclu à l'étranger, tous ces problèmes du statut personnel sont des problèmes de la vie quotidienne, qui ne peuvent rester en suspens. Au Liban, où le mariage civil n'existe pas, le Libanais n'a pas d'existence en dehors de sa communauté. Reste à savoir comment les Libanais pourront continuer de fonctionner à l'intérieur de ce système tout en renforçant leur sentiment d'identité nationale aux dépens de celui d'appartenance religieuse.La question du mariage civil au Liban est une question de chirurgie d'urgence car il représente la solution à tous ceux qui ne croient pas au mariage religieux même à ceux qui y croient mais qui ne sentent pas protégés par ce droit suite au détournement de la loi et en absence de mesure de contrôle claire et stricte. Le renouvellement du droit actuel pour répondre à de nouvelles exigences à travers les religions est une obligation qui pèse sur les hommes religieux. Les Libanais sont conscients de la nécessité d'un changement et aspirent à une telle évolution. / Eighteen religious communities co-habit in Lebanon. Each one of those communities has its own set of family laws as well as its own religious courts that handle and settle all of the conflicts arising between their followers. The current set of laws adopted and applied by each community fails to resolve many of the newly arising conflicts especially those related to the personal statute of their followers. For example, we can state the problems of divorce, women's repudiation, polygamy, temporary marriage, the matrimonial qualification of women, the conflicts between the communities' judicial competences, the problems related to inter-religious marriage, as well as many other recurring problems all of which can either never tolerate being unsettled or are tired of waiting for decades to be resolved. Unfortunately, in Lebanon, where civil marriage is still not applied, the individual has no clear definition beyond the boundaries of his community. What yet still needs to be known is how such an individual will be capable of functioning properly and effectively inside a system in which the national identity is only seen through the eyes of one's religious beliefs.Civil marriage in Lebanon represents the only resort to those who never believe in religious marriage and to even those who do but still feel unsecure due to the lack of the proper, clear, strict, adequate conflict resolution measures. The rehabilitation and renewal of the currently applied laws is indeed an obligation to every religious representative and chief. The Lebanese are aware of that and longing for such an evolution.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011MON10002 |
Date | 07 January 2011 |
Creators | Haidar-Raheel, Wafaa |
Contributors | Montpellier 1, Université Libanaise. Faculté de Droit et des Sciences Politiques et Administratives (Beyrouth, Liban), Fortier, Vincente, Khodari, Talal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds