L’industrie de la croisière a considérablement évolué au cours des dernières années. L’espace caribéen occupe une place capitale dans ce marché, de plus en plus globalisé et capitalistique, organisé principalement à partir des ports floridiens et des capitaux extra-caribéens. Les logiques économiques et commerciales de cette industrie, qui déplace des volumes de touristes de plus en plus massifs, échappent aux territoires d’accueil qui ne sont plus en mesure de négocier des conditions économiques susceptibles de soutenir leur développement. La croisière relève désormais du tourisme sous bulle que les consommateurs captifs quittent temporairement pour parcourir quelques ambiances exotiques mises en scène dans le cadre d’enclaves territoriales. Les stratégies des grands armateurs qui visent à maximiser leurs revenus à travers le contrôle des dépenses et donc des consommations de leurs clientèles, sont confortées par les préoccupations actuelles d’ordre sécuritaires, légitimes et entretenues, qui justifient le déroulement de ces séjours dans le cadre de bulles touristiques protégées. Dans le contexte actuel, au regard des logiques économiques qui prévalent dans l’industrie de la croisière, nombre de petites îles s’interrogent sur l’opportunité de soutenir le tourisme de croisière. Trois types d’arguments soutiennent ce positionnement : tout d’abord, les effets d’entraînement sur l’économie local sont loin d’être à la hauteur des attentes (il ne faut pas oublier pas l’importance des investissements qui doivent être réaliser pour disposer des infrastructures adéquates pour accueillir ces imposants navires) ; en second lieu, les modalités actuelles du développement de la croisière (dont le contrôle échappe aux ports d’accueil) vont à l’encontre des projets de développement durable de ces îles et les préoccupations sont sérieuses sur le plan écologique. En dernier lieu, l’argument tant vanté par les professionnels qui affirment que le croisiériste reviendra séjourner à l’occasion de prochaines vacances reste à démonter. Les enquêtes de terrain attestent du profil spécifique de ce visiteur qui évolue dans une douce insouciance festive du navire, ponctuée d’une suite de courtes escales. Le produit «croisière », matérialisé par le paquebot, qui incarne le temple de la consommation, est devenue la destination. / The cruise industry has evolved considerably in recent years. The Caribbean area occupies a crucial place in this market, increasingly globalized, capitalistic, and mainly organized from the Floridians ports and extra-Caribbean capital. Economic and commercial logic of this industry, which moves in tourist volumes increasingly massive, escape the host territories which are no longer able to negotiate economic conditions that support their development.The cruise now falls under the tourism bubble that temporarily leave captive consumers to browse some exotic atmospheres staged within the framework of territorial enclaves. The strategies of the major ship owners who aim to maximize their revenues through expenditure control and therefore the consumption of their customers, are supported by the current concerns of safety order, legitimate and maintained, which justify the conduct of these visits as part protected tourist bubbles. In the current context, in light of economic logic prevailing in the cruise industry, many small islands are questioning whether to support cruise tourism. Three types of arguments support this position: first, spillover effects on the local economy are not up to the expectations (do not forget the importance of investments that need to be achieve to have adequate infrastructure to accommodate these imposing vessels); Second, the current terms of the development of the cruise (which is outside the host ports) are against sustainable development projects of the islands and concerns are serious ecologically. Finally, the much vaunted argument by professionals who say that the cruise will return to stay during next vacation rest disassemble. Field surveys attest to the profile of the visitor who evolves in a sweet festive carefree ship, punctuated by a series of short stops. The product "cruise", materialized by the liner, which embodies the temple of consumption, has become the destination.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015ANTI0023 |
Date | 26 November 2015 |
Creators | Petit-Charles, Nathalie |
Contributors | Antilles, Célimène, Fred |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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