Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / La langue parlée constitue le premier et principal moyen de communication de l'espèce humaine, on peut même dire, sans exagérer, que c'est l'outil le plus important que l'humanité possède. Découlant de la langue orale, un autre code symbolique d'importance dans nos sociétés actuelles est le code écrit, tout aussi nécessaire pour communiquer que le code oral sans être toutefois aussi indispensable que ce dernier.
Malheureusement, certaines personnes n'ont pas eu, ou ont perdu, la possibilité de pouvoir utiliser efficacement la langue parlée, ceci en raison de troubles neurologiques qui rendent difficile, voire même impossible, l'usage du langage et de la parole. Les méthodes compensatoires et l'utilisation du code écrit deviennent alors les modes de communication privilégiés. Mais lorsque lecture et écriture sont elles aussi non fonctionnelles, qu'advient-il de la communication ? Car la portée des méthodes compensatoires (tel le langage gestuel par exemple) est beaucoup plus limitée que celle du langage écrit.
Néanmoins, peu importe le choix du mode de communication, il est aisé de comprendre l'importance de la rééducation orthophonique auprès des populations avec troubles de parole et de langage. Que ce soit pour aider à développer des habiletés en langue orale et écrite ou essayer de les redonner à ceux qui les ont perdues, que ce soit pour instaurer des moyens de communication compensatoires quand langage et parole sont trop limités, l'intervention langagière est capitale auprès des personnes dont la communication est compromise et le rôle de l'orthophoniste y est primordial.
L'apparition de l'ordinateur en clinique est assez récente et son utilisation en thérapie, quoique encore peu répandue, est grandissante car c'est un outil qui offre de vastes possibilités à l'orthophoniste. Toutefois, les programmes informatiques propres à l'intervention orthophonique sont encore rares, un besoin nouveau dans ce domaine se fait donc sentir.
Pour essayer de répondre à ce besoin, une méthode d'apprentissage de la lecture à l'ordinateur a été récemment mise sur pied par Monsieur John Dudley, professeur à l'École d'orthophonie et d'audiologie de l'Université de Montréal, méthode ayant pour but de faciliter la lecture globale chez les enfants dyspraxiques. Cette méthode étant à l'état expérimental, il était nécessaire d'en vérifier l'efficacité : c'est ce que la recherche présentée dans ce mémoire a tenté de faire. Après six semaines d'entraînement avec le programme informatique de lecture, les résultats obtenus sont satisfaisants car le nombre de mots nouveaux reconnus par le sujet a augmenté, démontrant ainsi une certaine efficacité du programme. Cependant, ce nombre est peu élevé et le progrès observé est en fait minime. Malgré tout, même si ces résultats peuvent paraître non significatifs d'un point de vue quantitatif, il ne faut pas perdre de vue que la période d'intervention était limitée dans le temps et que le sujet présentait un trouble moteur sévère de parole. De plus, comme le programme informatique lui-même présentait certaines limites, l'amélioration, bien que faible, est encourageante et laisse espérer qu'avec des modifications et une intervention à long terme, la méthode testée donnera des résultats plus probants.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33278 |
Date | 10 1900 |
Creators | Vaillant, Geneviève |
Contributors | Dudley, John G. |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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