Cette thèse analyse le marché du travail dans l’industrie cinématographique, plus spécifiquement le marché des techniciens. Trois équipes de travail sont au cœur de l’analyse : l’équipe caméra, l’équipe électrique et l’équipe machinerie. Ensemble elles constituent le département image. Nous explorons les liens entre travail et carrière dans le contexte de la fluidité des relations d’emploi. À partir d’entretiens, d’observations et d’une base de données permettant de reconstruire les réseaux de collaborations, nous explorons ce que signifie « faire carrière » pour ces techniciens. La comparaison internationale nous permet de mettre en perspective le poids de chacune des régulations nationales sur la forme des carrières et les stratégies individuelles mises en œuvre par les acteurs. La première partie de la thèse montre comment la structure des collaborations supporte l’existence d’un monde social au sein duquel les individus partagent des conventions et des normes, et, au niveau des équipes de travail, des routines. Nous montrons comment l’activité et les relations entre les individus sur le plateau s’inscrivent dans la perspective plus large des carrières.La seconde partie de la thèse explore la question des entrées dans la carrière, montrant la place des réseaux relationnels. Les façons de recruter des individus, et particulièrement des chefs de poste, structurent les opportunités offertes aux individus. La troisième partie de la thèse se concentre sur le cas français pour explorer les combats des chefs opérateurs pour la reconnaissance de leur travail, notamment à travers les actions des associations professionnelles et par l’introduction d’un nouvel intermédiaire du marché du travail. / This dissertation deals with issues of labor market organization in the motion-picture industry, especially for the labor market of technicians. Three workteams are studied: the camera crew, electric crew and grip crew. As a whole, they constitute what is sometimes referred to as the “image department”. We explore the link between work and career in a context of fluid employment relations. Drawing from interviews, observations and a database allowing us to reconstruct collaboration networks, we explore what a career means for those technicians. The international comparison allows us to put into perspective the weight of national regulations on the form of careers and on the individual strategies of actors. The first part of the dissertation shows how the structure of collaborations sustains a social world in which individuals share conventions and norms, and, at the team level, routines. We show how activity and relations between people on set evolve in the larger context of careers. The second part of the dissertation deals with the question of entering the labor market, showing the role of social networks. The means used to recruit people, especially team leaders, structures opportunities for people. The third part of the dissertation focus on the french case to study the struggle of cinematographers to see their work recognized. In particular, we study the role of professionnal associations and of a new intermediary on the labor market.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100217 |
Date | 17 December 2010 |
Creators | Vernet, Antoine |
Contributors | Paris 10, Vatin, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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