Le désert du Néguev est communément considéré comme une zone « périphérique » de nature sauvage en Israël. Il occupe cependant une position stratégique, essentielle à l’existence du « Centre ». Cette région est dotée d’une forte valeur symbolique, positive et négative à la fois. Perçu comme un espace spirituel dans lequel s’est constitué le peuple, il est aussi assimilé à l’exil en tant que lieu de désolation menaçant sa survie. Depuis les années 1920, la tendance était à sa conquête et à sa fertilisation. En revanche, depuis les années 1980, on insiste davantage sur son développement dans le respect des valeurs écologiques et dans le souci de préserver sa nature sauvage.La recherche est située dans le domaine de l’observation écocritique, qui examine les relations entre l’homme et son environnement à l’ère postcoloniale. C’est dans ce cadre qu’a été étudié l’impact d’une série d’oppositions hiérarchisées telles que culture vs nature, développement vs préservation, centre vs périphérie.Les représentations du désert dans le discours public ont été examinées à la lumière de ces oppositions, depuis les années 1940 à ce jour, par l’analyse de divers supports : les médias (presse, télévision et internet), les programmes de développement fixés par l’Etat et la littérature hébraïque. La recherche ainsi menée vise à montrer comment la dévalorisation du collectivisme dans la société israélienne, sur fond de mondialisation, a renforcé le potentiel d’influence des groupes sociaux sur la construction de l’identité spatiale du Néguev. / The Negev desert occupies most of the territory of the State of Israel, having a strategic importance for the existence of the "center" and at the same time it is considered as a natural wild “periphery”. This region has a symbolic value with different charges, positive and negative. It is considered as a spiritual space where the Hebrew people were constituted, but it is also associated with the exile which threatens the continuation of the nation existence. Since the 1920s, there was a tendency to "conquer" the desert and "flourish" it. Nevertheless, since the 1980s, the tendency is to develop it according to ecological values, while preserving its natural character. The research is situated in the field of ecocriticism, which examines the relationship between man and his environment in the postcolonial era. It is in this framework that the impact of hierarchical oppositions, including culture versus nature, development versus conservation and center versus periphery, are being studied. The representations of the desert in the public discourse are examined in the light of these oppositions, since the 1940s to the present, through texts analysis of: the media (press, television and internet); development programs established by the State; and Hebrew literature. The study shows how as a result of the decline in the status of collectivism in Israeli society, as part of globalization processes, increases the ability of social groups to influence the construction of spatial identity of the Negev desert.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LIL30014 |
Date | 05 July 2014 |
Creators | Derimian, Ilanit |
Contributors | Lille 3, Saquer-Sabin, Françoise |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | Hebrew |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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