Le premier objectif de cette thèse est de réfléchir aux conditions de la genèse des grandes réformes universitaires à travers l’étude de la loi Faure de 1968 et de la loi Savary de 1984. Il s’agit d’essayer d’évaluer les rôles des différents acteurs, selon leur fonction et leur mode de pensée, dans le cadre du processus d’élaboration de la réforme. L’autre ambition assignée à ce travail est de tenter d’évaluer le degré d’application de la loi Faure de 1968 dans les universités. Une telle étude revêt une importance toute particulière dans la mesure où les historiens ont montré que cette loi est la première qui offre les moyens aux universités de devenir autonomes. Jusqu’à cette date, et malgré les réformes républicaines de la fin du XIXe siècle, l’enseignement supérieur français est resté tributaire de la « tyrannie des facultés » instituée par Napoléon en 1808. Nous avons donc cherché à évaluer le degré d’autonomie dont disposent les universités au lendemain de la loi de 1968 dans les domaines des diplômes, des finances et de la participation. Les sources autorisant la conduite d’une telle analyse sont très variées : dossiers des ministres en charge des universités, archives de l’Élysée, de différents rectorats, transcriptions des débats tenus à l’Assemblée nationale et au Sénat, rapport des commissions parlementaires, témoignages oraux a posteriori, etc... Pour ce qui concerne les sources émanant des universités, nous avons axé nos recherches sur les archives relatives à trois établissements : Paris VII, Rennes I et l’université de Picardie. / Our project strives for pondering the conditions for gradually implementing self-governance in the French universities. From this point of view however, the time frame spanning 1968 to 1984 is apparently a great opportunity for reflection. In fact the laws advocated by the Ministers Faure and Savary can be considered as the first steps towards practical autonomy of the universities.. History shows abundantly that despite republican reforms passed by the end of the 19th century, until 1968 the French higher education systems remained dependent on the “Colleges’ tyranny” established by Napoleon in 1808. A description of the French education system before 1968 will shed light on the administrative burdens on the universities, which may have aroused a willingness to change in some individuals. But in most cases, a reform derives from a trade-off whose origin may be tracked by historians. For such a quest, the sources of information flow from politicians of the time, or from their assistants, from academics or from teachers unions: proceedings of the Parliament or the Senate, reports from ministerial staffs, university bodies, ex post facto oral evidence etc…Confronting the material should allow one to gauge the part played in the reform preparation process by the various stakeholders, according to their function and mindset.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040219 |
Date | 09 December 2016 |
Creators | Desvignes, Arnaud |
Contributors | Paris 4, Luc, Jean-Noël, Picard, Emmanuelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
Page generated in 0.0028 seconds