En Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, le débat sur l’éducation des pauvres s’intensifie. La pauvreté, grandissante, est vue comme une menace pour la sécurité publique. L’éducation apparaît alors comme un moyen de la réguler et de résoudre les problèmes moraux qu’elle engendre. William Godwin, écrivain, philosophe et éducateur, prend part à ce débat qui articule éducation, pauvreté et politique. Ce travail se fixe pour objectif de réaliser une lecture de la philosophie politique et éducative de William Godwin à partir des positions qu’il a tenues sur la question de la pauvreté. Bien qu’il n’ait jamais explicitement indiqué que sa pensée éducative et sa pensée politique étaient destinées aussi aux couches défavorisées de la société, nous faisons l’hypothèse qu’une lecture cohérente de son œuvre peut être réalisée si on le suppose. Pour définir sa contribution au débat sur l’éducation des pauvres, réaliser un état des lieux du système éducatif existant a été nécessaire. Dans un second temps, a été menée une analyse du plan d’éducation godwinien qui s’oppose nettement à cette éducation. Axé sur l’égalité naturelle, le potentiel de progrès et le développement des différentes dimensions humaines, un tel projet éducatif permet à chacun d’atteindre l’autonomie et de vivre harmonieusement avec ses semblables. Enfin, éduquer, c’est former de nouveaux hommes capables de vivre dans une nouvelle société. Pour Godwin, la société du futur est une société où les hommes seront suffisamment éduqués et autonomes pour se passer d’État. Au terme de ces analyses, il apparaît légitime d’affirmer qu’il n’y a pas, chez Godwin, une société pour les riches ou une société pour les pauvres ni une éducation pour les riches et une éducation pour les pauvres, mais bien, une éducation et une société pour tous. / In England, at the end of the eighteenth century, the debate on the education of the poor gets stronger. Poverty is increasing and it is perceived as a threat to people’s safety. In that context, education appears as a means to regulate and solve the moral problems it triggers. William Godwin, a writer, a philosopher but also an educator takes part in the debate which articulates education, poverty and politics. The present research aims at carrying out a reading of William Godwin’s political and educationnal philosophy from the views he expressed, separately, on the issue of poverty.Though he never clearly mentioned that his educational and political thinking was also meant for the lower ranks of society, we believe that a coherent reading of his work can be performed if we suppose that his thinking was effectively destined for the poor. Defining Godwin’s contribution to the debate on education for all first implies to propose a description of the educational system in Godwin’s time. Then, an analysis of his educational plan that stands in total opposition to the education of his time has been suggested. Based on equality among men, their potential of progress and the developement of all human qualities, it intends to form independent human beings able to live harmoniously with other people. Eventually, educating means forming new men able to live in a new society. To Godwin, the new society is a place where people are educated and autonomous enough to get rid of the state. At the end of our study, it seems legitimate to assert that, in Godwin’s thinking, there is neither a society for rich people or a society for the poor, or an education for the rich and another one for the poor but rather an education and a society for everybody.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030137 |
Date | 10 December 2014 |
Creators | Golven, Amélie |
Contributors | Paris 3, Halimi, Suzy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0027 seconds