Entre la naissance du ministère de la Santé en 1947 et l’année 1987, l’Irlande est-elle parvenue à prendre le train de la santé et du bien-être pour son peuple ? Certes, on consacrait année après année des sommes d’argent de plus en plus importantes au budget de la Santé et les résultats furent incontestables si l’on se focalise sur les différents indicateurs de Santé. Ainsi l’Irlande est-elle rapidement venue à bout de la tuberculose, par exemple...La notion même de système de santé a changé au cours de la période. Elle s’attachait jadis au fait de soigner les malades, et a progressivement mis l’accent sur la prévention, considérant le patient comme une personne à part entière avec toute une série de facettes sociales.Pour autant, la Santé pour le peuple implique également l’accès au système et l’égalité de traitement pour tous, ce qui n’a pas toujours été le cas – le grief classique fait au système de Santé irlandais étant que c’est un système à deux vitesses, puisque les détenteurs d’une carte médicale (de gratuité des soins) sont en fait victimes de discrimination : le système permet à ceux qui ne jouissent pas d’un accès gratuit de bénéficier en fait d’un service de meilleure qualité, ainsi que de listes d’attente moins longues.Afin d’analyser la manière dont fonctionnait le système de santé en 1987, quarante ans après sa naissance, cette thèse tente de décoder l’empreinte qu’a laissé l’Histoire sur ses infrastructures (les hôpitaux, par exemple) ainsi que sur ses structures administratives.L’étape suivante consiste à étudier l’évolution du système, qui fut lente et entravée par diverses forces luttant contre le changement (comme la Hiérarchie catholique ou les docteurs).Notre étude souligne enfin l’impact de l’entrée de l’Irlande dans la Communauté Economique Européenne (CEE) et son attitude dans le grand débat des années quatre-vingts autour de la crise de l’Etat-Providence qui résultait de l’éthique économique conservatrice qui occupait le devant de la scène à l’époque. / Between the birth of the Ministry of Health in 1947 and 1987, has Ireland managed to jump on the bandwagon of health and welfare for its people? True enough, more and more money was poured into healthcare year after year and the results were indisputable if one focuses on the various health indicators. Ireland quickly managed to get rid of tuberculosis, for instance...The very notion of healthcare changed a lot during the period. It used to focus on curing the sick, and gradually gave more and more importance to prevention, regarding the patient as a full-fledged person with a whole series of social facets.Still, healthcare for the people also implies eligibility and equality of treatment for all, which has not always been the case – the classic reproach against the Irish healthcare system being that it is a two-tier system, the holders of a medical card being in fact discriminated against by a system which allows those who do not benefit from free access to it to actually enjoy a better service together with shorter waiting lists.In order to analyse the way the Irish system functioned in 1987, forty years after its birth, this PhD attempts at deciphering the imprint History had left on its infrastructures (hospitals, for instance) and on its administrative structures.The next step consists in studying the evolution of the system, which was slow and hindered by various forces fighting against change (like the catholic Hierarchy or the doctors).Finally, our study highlights the impact of Ireland’s EEC membership and the country’s stance in the great debate of the eighties over the notion of welfare crisis, stemming from the economic conservative ethos that prevailed at the time.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015USPCA171 |
Date | 04 December 2015 |
Creators | Boutin, Cécile |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Hutchinson, Wesley |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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