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Mobilités et dynamiques salariales sur le marché du travail français

Le premier papier conclut à la faiblesse des rendements de l'ancienneté en France quel que soit le diplôme considéré à l'exception des diplômes du supérieur. Pour ces derniers, les rendements de l'ancienneté estimés sont de l'ordre de 2.6%. Les rendements de l'expérience sont bien plus élevés que ceux de l'ancienneté : de l'ordre de 5% pour les sans diplômes à 7.6% pour les bacheliers. Les estimations obtenues dans ce premier papier sont comparables à celles menées dans le papier de BFKT : les données et la méthode utilisée sont analogues. De ce fait, les estimations obtenues peuvent être comparées et la différence la plus nette constatée entre la France et les Etats-Unis concerne ces rendements de l'ancienneté. Aux Etats-Unis, ceux-ci sont élevés (de l'ordre de 5%) et significativement différents de 0, contrairement à la France où, exception faite des diplômés du supérieur, les rendements de l'ancienneté sont proches voire non statistiquement différents de 0. Une des explications possibles serait la différence des taux d'arrivée des offres entre les deux pays. Les simulations du modèle de Burdett and Coles (2003) réalisées montrent que, pour un taux journalier d'arrivée des offres de l'ordre de 0.00158, la pente du salaire est bien plus faible que celle obtenue avec un taux journalier d'arrivée des offres de l'ordre de 0.005 (taux estimé pour les Etats-Unis). Le manque de dynamisme du marché du travail français n'inciterait pas les entreprises à rémunérer l'ancienneté dans l'entreprise : en effet, la probabilité que le salarié reçoive une offre alternative plus élevée est faible en France. En revanche, aux Etats-Unis, les entreprises sont incitées à le faire si elles souhaitent conserver leurs salariés. Les résultats du deuxième papier confirment les estimations obtenues dans le premier. Malgré l'introduction d'une hétérogénéité entreprise inobservée, les estimations des rendements de l'ancienneté en France restent faibles, à la fois pour les hommes et pour les femmes, et quel que soit le niveau de diplôme considéré. Quant au troisième papier qui traite de l'efficience du service public, plusieurs résultats sont à souligner. Tout d'abord un modèle structurel simple confirme que l'attractivité du secteur public augmente en cas de situation économique défavorable, ce qui est dans la lignée des résultats de Fougère and Pouget (2003). Ce résultat se retrouve dans les estimations du modèle forme réduite. Par ailleurs, une prime à l'emploi dans la fonction publique existe mais ceci n'est plus vrai pour le haut de la distribution des salaires. Quant aux femmes, elles ont un avantage comparatif à travailler dans le secteur public quelle que soit leur position sur l'échelle des salaires. A l'inverse, les hommes bénéficient d'une prime à l'emploi dans la fonction publique seulement en bas de la distribution. Enfin, le troisième papier montre que les différences de structures des salaires entre secteur public et secteur privé sont la combinaison de trois effets :

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:pastel.archives-ouvertes.fr:pastel-00005067
Date01 December 2008
CreatorsPonçon Beffy, Magali
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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