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Effets de l'exposition au manganèse dans l'eau potable et impacts potentiels pour les enfants selon une approche écosystémique : une étude pilote en santé et environnement

Le seul critère de qualité de l'eau potable relié au Mn est d'ordre esthétique et correspond à une concentration ≤ 50 µg/l. Au Québec, le manganèse (Mn) est souvent présent naturellement dans un certain nombre de municipalités qui s'approvisionnent en eau à partir des aquifères. Dans une perspective de santé environnementale, nous avons (i) examiné la législation, ainsi que les acteurs sociaux impliqués dans la question de l'eau potable et (ii) étudié les impacts potentiels du Mn dans l'eau de consommation d'une municipalité qui s'approvisionne à partir d'une nappe phréatique présentant une concentration moyenne de 500 µg/I pendant plus de dix ans pouvant être associée à des troubles de comportement chez les enfants. Après approbations du comité de déontologie de l'Université du Québec à Montréal, nous avons recruté 46 participants (22 filles et 24 garçons) de 6 à 15 ans (âge médian de 11 ans) à partir d'envois postaux effectués auprès de leurs parents. Nous avons choisi comme indicateur de la présence du Mn dans l'organisme la concentration de Mn au niveau des cheveux (MnC). Un questionnaire a été utilisé, auprès des parents, de façon à évaluer la contribution de la diète alimentaire pouvant être reliée à la présence du Mn dans l'organisme de leurs enfants. Les parents consentants ont complété le questionnaire d'évaluation du comportement «Conners' Rating Scale» (CPRS-R) une version du questionnaire (CTRS-R) fut également complétée par les enseignants des enfants ciblés. À l'aide de scores T standardisés sur une large population, nous avons vérifié la correspondance entre différentes sous-échelles concernant les aspects oppositionnels, l'hyperactivité, les troubles cognitifs/inattentions, ainsi que l'index de synthèse TDAH. Les résultats des tests-T auprès des enseignants sont significativement associés au niveau du MnC pour les sous-échelles de troubles oppositionnels (p = 0,020) et à l'hyperactivité (p = 0,002). Tous les enfants qui avaient un score au test T ≥ 65 présentaient une concentration de MnC ≥ 3,0 µg/g. Ces résultats ont été ajustés en fonction de l'âge, du sexe et du revenu des parents. Concernant le Mn pouvant provenir de la diète, nos résultats ne permettent pas de dégager une tendance significative. Ce projet pilote indique une contribution possible du Mn provenant de l'eau potable aux troubles de comportement des enfants. En outre, au plan socio-économique, nos résultats montrent que la présence de ce type de contamination lié au Mn dans l'eau modifie les habitudes quotidiennes des résidants exposés, tout en entraînant des coûts socio-économiques et sanitaires substantiels tant pour les individus que pour la communauté. Ces résultats montrent que le MnC peut être un indicateur valable et que d'autres études devraient être menées concernant la présence du Mn dans l'eau destinée à la consommation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Manganèse, Eau souterraine, Eau potable, Contamination naturelle, Enfants, Trouble de déficit d'attention/hyperactivité (TDAH), Santé et environnement.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2043
Date January 2009
CreatorsLaforest, François
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2043/

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