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La nature écartelée : tourisme, environnement et développement dans la basse Kinabatangan à Bornéo (Sabah, Malaisie) / Nature torn apart : tourism, environment and development in the lower Kinabatangan, Borneo (Sabah, Malaysia)

La basse Kinabatangan est un espace protégé dans lequel cohabitent des villageois, des planteurs de palmiers à huile, des opérateurs touristiques et des ONG écologistes. L’écotourisme est censé participer à la préservation de l’environnement et au développement local. Le tourisme est la troisième activité non « traditionnelle » existante après l’exploitation du bois et la culture des palmiers à huile. Un « sanctuaire de la vie sauvage » a été créé pour assurer la préservation de la faune et de la flore. Après une déconstruction du terme « nature », j’analyse la façon dont les habitants l’utilisent pour leurs besoins vivriers. Je montre qu’ils vivent une transition sociale économique voire ontologique avec leur entrée dans la société de consommation. Grâce à l’étude de l’extension spatiale du terroir « utile » je mets en évidence les contraintes qui relèguent les habitants des villages étudiés dans un espace limité qui est progressivement devenu une zone « refuge » pour la biodiversité. Je mets en évidence la convergence des imaginaires touristiques et écologistes pour enfin montrer qu’il existe toutefois de fortes divergences en termes de pratiques. Enfin, j’analyse la diffusion spatiale du tourisme en fonction du type d’activités proposées. Je soutiens que ce secteur conjugué à l’écologie, est à l’origine d’un changement majeur de la place occupée par les animaux ainsi qu’un vecteur de changement social. Ce tableau permet d’affiner la lecture des conflits tout en examinant la façon dont ce territoire spécifique est à l’origine de la création d’institutions bricolées et plus ou moins adaptées aux problématiques liées au milieu et à la culture locale. / The lower Kinabatangan is a protected area in which villagers, oil palm owners, tour operators and environmentalist NGOs cohabit. Ecotourism is supposed to participate in conservation and local development. Tourism is the third activity after logging and oil palm plantations. A “wildlife sanctuary” has been created to ensure the preservation of fauna and flora. After a deconstruction of the word “nature” I analyse the way local people use its resources to sustain their everyday lives. I show that, while they are entering the consumer society, they encounter a social, economic and ontological transition. Thanks to the study of the expansion of the land used for commercial agriculture, I aim to prove that constraints push the local communities in a limited area which has progressively become a shelter for biodiversity. I emphasize the convergence of the imaginaries of tourism and environmentalism as well as their discrepancies in terms of practices. Then, I analyse the spatial diffusion of tourism according to the types of activities organised. I argue that tourism and conservation initiate a major shift to the place belonging to the animals as well as a social change. This enables to scrutinize the analyses of the conflicts giving thus the ability study the creation of institutions ad hoc, unequally adapted to the local context.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA100021
Date29 January 2015
CreatorsLuquiau, Clotilde
ContributorsParis 10, Charras, Muriel, Landy, Frédéric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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