À partir d’un corpus de six pièces de théâtre produites entre 2006 et 2016 par des Palestiniens, ce travail étudie l’élaboration de la spatialité dans les textes et ses interactions avec l’espace réel dans lequel ils se déploient. En raison des fortes contraintes imposées aux Palestiniens dans leurs mobilités, la pratique du territoire représente d’abord une expérience identitaire quimarque les conditions de création et les choix dramaturgiques. Le théâtre offre un espace pour raconter cette expérience et c’est le témoignage qui occupe la scène, dans diverses formes d’autobiographie scénique. Le texte, support de mémoire devient un objet littéraire où le récit de soi monologué permet aux Palestiniens d’exprimer l’exil qu’ils vivent, dans sa doublenature : géographique et psychologique. Dans ces récits scéniques, les personnages finissent par se confondre avec l’espace qu’ils décrivent ; s’élaborent alors des figures littéraires spécifiques à ce rapport à l’espace. Ainsi, l’image de l’enfermement manifeste les liens entre le texte et la réalité vécue et décrite. Cette poétique de l’espace participe aussi à la remise enquestion du mythe de la Palestine qui occupe les textes de cette décennie, et fournit ainsi un angle privilégié pour analyser les dynamiques identitaires des Palestiniens. / This work studies how the spatial dimension is elaborated in six theatre plays produced between 2006 and 2016 by Palestinians and how these texts interact with the real space within which they unfold. Because of the strong constraints imposed on Palestinians’ mobility, the practice of territory embodies an experience. This alters the conditions and choices of production and theatre offers a space to tell this experience. In this body of texts, testimony takes center stage in the form of staged autobiography. The text therefore becomes a literary object, rather than a medium for memory. Self-narrative allows Palestinians to express their exiles in both geographic and psychological terms, by using the form of the monologue. In their stories, the characters are so affected by this experience of territory that they end up being conflated with the space they describe. The spatial dimension in the texts is elaborated from literary figures. The image of imprisonment expresses in a direct manner the links between text and reality. It participates in the questioning of the myth of Palestine that fills the texts of this decade. It is indeed in real and textual space that the identity dynamics of Palestinians are being built.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCF037 |
Date | 30 November 2017 |
Creators | Nakhlé-Cerruti, Najla |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Deheuvels, Luc-Willy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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