A travers l’étude des musées de la Smithsonian Institution dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale, cette thèse propose des pistes méthodologiques pour penser le nationalisme aux Etats-Unis. La Smithsonian Institution regroupe des activités de recherche, financées par des fonds indépendants et par des subsides fédéraux, et les Musées Nationaux, essentiellement financés par l’Etat fédéral. Ces musées sont pour la plupart situés sur le National Mall à Washington, dans le centre monumental de la capitale fédérale. Ils sont un observatoire privilégié du nationalisme : en effet, ils se situent à l’articulation entre le pouvoir fédéral et l’activité des professionnels des musées, ce qui permet d’évaluer le degré d’implication de l’Etat dans les Musées Nationaux et la contribution de ce dernier à l’entretien du sentiment national en leur sein. Par ailleurs, la création de nouveaux musées et de nouvelles expositions pose la question de la temporalité dans laquelle s’inscrivent les pratiques nationalistes. Enfin, le rôle des musées, entre explication des phénomènes universels et représentation de la nation, reflète la tension entre l’universel et le particulier qui fonde le nationalisme, compris comme une manière nationale d’être au monde. / This dissertation focuses on the Smithsonian Museums in the decades following World War II and tests ways of conceptualizing nationalism in the United States. The Smithsonian Institution includes some research bureaus, which are funded with federal and independent funds, and the National Museums, mostly run with federal funds. Almost all National Museums are situated on the National Mall in Washington, D.C., at the monumental heart of the federal capital. They provide an observatory of nationalism, as they are a contact zone between the federal power and museum people, which brings to light the degree to which the government gets involved in the National Museums and the federal contribution to the maintenance of national feelings through museums. Besides, the creation of new museums and new exhibitions suggests that nationalist practices develop within a specific time frame. Finally, as museums oscillate between the exhibition of universal phenomena and that of national features, they magnify the tension between universalism and particularism that is the basis for nationalism, defined as a national way of belonging to the world.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009LYO20068 |
Date | 20 November 2009 |
Creators | Plassart, Marie |
Contributors | Lyon 2, Kempf, Jean |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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