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« Back to Tenochtitlan » : Migration de retour et nouvelles maquiladoras de la communication : Le cas des jeunes migrants employés dans les centres d’appel bilingues de la ville de Mexico. / « Back to Tenochtitlan » : Return Migration and the New Maquiladoras of Communication : The Case of Young Migrants Employed in Mexico City’s Bilingual Call Centers.

Si les centres d'appel constituent une porte d'entrée sur le marché du travail pour de plus en plus de jeunes issus du système universitaire mexicain, ils jouent le même rôle pour un autre type de population : les jeunes migrants de retour en provenance des États-Unis et du Canada. Parmi eux, on retrouve un nombre important de jeunes Mexicains qui appartiennent à cette catégorie intermédiaire que les spécialistes de la migration ont défini comme génération 1.5. Véritables symboles du tournant sécuritaire de la politique migratoire américaine après 1986, ils font partie de ces 2.1 millions de mineurs Mexicains qui n'ont jamais eu accès à un statut légal depuis qu'ils sont arrivés dans leur «pays d'accueil». À partir d'entretiens biographiques et d'une étude ethnographique prolongée auprès de ce groupe, nous avons cherché à comprendre les raisons qui expliquaient leur retour vers le Mexique. Si certains d'entre eux n'ont pas eu le choix dans cette décision, d'autres intègrent cette catégorie de retours dits «volontaires». Plus qu'un véritable choix, cette bifurcation dans leur trajectoire biographique est une réponse à la situation d'enfermement social, économique et physique à laquelle se retrouvent confrontés les immigrants illégaux aux États-Unis. De retour au Mexique, ils intègrent en nombre les centres d'appel bilingues offshore où leur expérience migratoire leur permet de palier le manque de diplômes qui les caractérisent presque tous. Si le fait que ce secteur soit à la recherche constante de main d’œuvre leur offre une sécurité sur le marché de l'emploi, on constate qu'il est aussi souvent l'unique secteur rentable auquel ces jeunes migrants de retour ont accès. / Not only are call centres a gateway into the labour market for young Mexican university students, but they are also becoming more and more significant for young Mexican return migrants from the USA and Canada. The latter are largely represented by young Mexican migrants referred to by migration scholars as belonging to the 1.5 generation. A symbol of the securitarian turn of American immigrant policies after 1986, they are a portion of the total of 2.1 million Mexicans who, arrived as minors, have not yet been able to acquire legal status in their "host country".Drawing from life histories interviews and from ethnographic fieldwork in Mexico City the thesis investigates the reasons that explain why they have returned to Mexico. For some the choice has not been of their making, yet others have willingly decided to return. More than a choice, this turning point in their lives is a response to the awareness of the social, economic and physical limitations they encounter as illegal immigrants in the USA. Once having returned to Mexico, most of them are employed in offshore bilingual call centres where their migration experience gives them a linguistic and cultural advantage compensating their lack of institutionally recognized educational degrees. While having a preferential position in this expanding sector, constantly recruiting new workers, nonetheless it is the only sector which offers good job opportunities for them.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014AIXM3025
Date05 June 2014
CreatorsDa Cruz, Michaël
ContributorsAix-Marseille, Blöss, Thierry, Mercier, Delphine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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