Depuis septembre 2014, les établissements d’enseignement supérieur belges francophones ont été amenés à définir des acquis d’apprentissage pour chacun de leurs programmes. Cette thèse étudie les processus qui ont conduit à cette obligation.Les acquis d’apprentissage sont appréhendés comme un concept pédagogique aux usages divers. Ils sont mobilisés par divers instruments européens : cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, cadre global des qualifications pour l’espace européen de l’enseignement supérieur, assurance qualité et labels ECTS et Supplément au diplôme. Les objectifs affichés de ces instruments sont de renforcer la transparence, la lisibilité, la comparabilité et la transférabilité des qualifications afin de favoriser la mobilité des étudiants et des travailleurs.Après avoir retracé la montée en puissance de la notion de compétence dans l’enseignement, cette thèse analyse la manière dont chaque instrument a été mis en œuvre en Belgique francophone. Elle propose également une sociohistoire de la pédagogie à l’université qui a participé à l’introduction des acquis d’apprentissage dans l’enseignement supérieur de la Belgique francophone.Les données récoltés sont des discours (traités pédagogiques, textes législatifs, documents institutionnels et internationaux, entretiens semi-directifs) dont certains ont été analysés avec l’aide du logiciel de textométrie TXM. Trois cadres théoriques sont assemblés. La sociologie de la traduction est mobilisée décrire les réseaux socio-techniques qui sont construits autour des instruments analysés, les controverses que ceux-ci ont suscitées en Belgique francophone et la place qu’occupent les acquis d’apprentissage au sein de ces réseaux. Le modèle des cités de Boltanski et Thévenot est utilisé pour interpréter la logique sur laquelle les discours se construisent. Il est fait appel au concept de « dispositif européen de l’enseignement supérieur » développé par Croché et Charlier à partir des travaux de Foucault pour interpréter la manière dont convergent les conduites des acteurs de l’enseignement universitaire belge francophone. / Since September 2014, the Belgian French-speaking higher education institutions must define learning outcomes for each of their programs. This thesis studies the processes which led to this obligation.The learning outcomes are understood as an educational concept with different uses. They mobilized by various European instruments: European qualification framework, Overarching framework of qualification in the European higher education area, quality assurance, ECTS and Diploma supplement labels. The objectives of these instruments are to enhance the transparency, the readability of the qualifications in order to support the mobility of the students and the workers.First, this research describes the expansion of the concept of competence in education. Secondly, it analyses the transposition of the European instruments in the French-speaking of Belgium. Thirdly, it presents a history of pedagogy in the three main universities.The data are discourses (educational texts, laws, institutional documents, international texts, interviews). Some of these discourses are analyzed with the TXM textometry software. Three theoretical frameworks are mobilized: actor-network theory and the concept of socio-technical networks (Callon & Latour), the Economies of worth and the idea of worlds of justification (Boltanski & Thevenot), and the concept European higher education apparatus (Croché, Charlier).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015ENSL0979 |
Date | 22 January 2015 |
Creators | Souto Lopez, Miguel |
Contributors | Lyon, École normale supérieure, Université catholique de Louvain (1970-....), Derouet, Jean-Louis, Leloup, Fabienne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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