Israël est l’un des pays développés les plus féconds dans le monde et maintient un taux de fécondité stable depuis 1995. Il a échappé à la chute spectaculaire de la fécondité qui a été observée dans la plupart des pays occidentaux.
Le taux de fécondité était de 2,96 enfants par femme en 2009 (Statistical Abstract
of Israel, 2010, tableau 3.14). Le maintien d’une si forte fécondité pourrait être dû à l’immigration et à la “guerre démographique” qui sévit entre les différentes communautés vivant dans le pays (Sardon, 2006). Toutefois, on observe une différence significative entre les niveaux de fécondité des juifs d’Israël et de Cisjordanie depuis plusieurs années. Les études qui portent sur la fécondité en Israël sont faites au niveau national, ce qui ne fournit aucune explication sur cette différence. Pour ces raisons, l’étude de la fécondité en Israël mérite une attention particulière.
Ce projet vise à identifier les différents facteurs qui ont une incidence sur la fécondité des femmes juives vivant en Israël et en Cisjordanie. Il contribuera à une
meilleure compréhension des comportements liés à la fécondité de la population
juive de la Cisjordanie et peut fournir des indices sur les mécanismes complexes
qui régissent les relations entre Juifs et Arabes dans les territoires occupés.
Grâce aux données recueillies dans l’Enquête sociale générale de 2004 d’Israël,des analyses descriptives et explicatives ont été produites. Dans un premier temps, les facteurs qui ont un impact sur la fécondité dans chaque région ont été déterminés et par la suite, une analyse de l’importance de ces facteur sur la fécondité a été produite. Le nombre d’enfants nés de femmes âgées de 20 à 55 ans constitue la variable d’intérêt et les variables explicatives retenues sont les
suivantes: religiosité, éducation, revenu familial mensuel, statut d’emploi, pays
d’origine, âge et état matrimonial.
Cette étude a montré que les femmes juives qui résident en Cisjordanie ont un nombre prévu d’enfants de 13% supérieur à celui des femmes juives qui résident en Israël lorsque l’on contrôle toutes les variables. Il est notamment montré que la religion joue un rôle important dans l’explication de la forte fécondité des femmes juives dans les deux régions, mais son impact est plus important en Israël. L’éducation joue également un rôle important dans la réduction du nombre prévu d’enfants, en particulier en Cisjordanie. Tous ces facteurs contribuent à expliquer les différents niveaux de fécondité dans les deux régions, mais l’étude montre que
ces facteurs ne permettent pas une explication exhaustive de la forte fécondité
en Israël et en Cisjordanie. D’autres forces qui ne sont pas mesurables doivent avoir une incidence sur la fécondité telles que le nationalisme ou la laïcisation, par exemple. / Israel is one of the most fertile developed countries in the world and has had
a stable fertility rate since 1995. The country avoided the dramatic fall in fertility that has been observed in most Western countries. The fertility rate was
of 2.96 children per woman in 2009 (Statistical Abstract of Israel, 2010, table
3.14). Maintaining such a high fertility level could be due to immigration and
the “demographic war” between the different communities living in the country
(Sardon, 2006). However, a significant difference between the levels of fertility of
the jewish population of Israel and the West Bank has been observed for several years. In the literature, studies of fertility in Israel are conducted at a national level, which neither reveals nor explains the difference. Accordingly, Israel’s high
fertility deserves a particular attention.
This project aims to identify the different factors that affect the fertility of Jewish
women living in Israel and in the West Bank. It will contribute to a better understanding of the fertility behavior of the Jewish population of the West Bank and may shed light on the complex mechanisms that govern the relations between Jews and Arabs in the Occupied Territories.
With data collected in the General Social Survey of Israel of 2004, descriptive and explanatory analyses were produced. In the first part, factors influencing fertility
in each region have been determined and an analysis of the importance of each factor on fertility was conducted in the second part. The outcome of interest is the number of children ever born to women aged 20 to 55 and the independent variables are: religiosity, education, monthly family income, employment status, country of origin, age and marital status.
This study showed that Jewish women residing in the West Bank have an expected number of children 13% higher than their counterparts residing in Israel.
It is also shown that the intensity of religious interest plays an important role
in explaining the high fertility of Jewish women in both regions but its impact is more important in Israel. Education also plays an important role in reducing the expected number of children, especially in the West Bank. All of these factors contribute to explaining the different fertility levels in the two regions but the study shows that these factors do not provide an exhaustive explanation of higher fertility in the West Bank. There must be other forces that have an impact on fertility but which are not measurable such as nationalism or secularization, for example.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/5449 |
Date | 06 1900 |
Creators | Simard-Gendron, Anaïs |
Contributors | Bignami, Simona, Tfaily, Rania |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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